BD Classic
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Bruxelles Metropole # 3
Série: Bruxelles Metropole # 3
Auteurs: Di Giorgio / Santander
Editeur BD: Glénat
Une chronique BD:
Génération BD
© Glénat
L'histoire de la bande dessinée "Bruxelles Metropole # 3":
Bruxelles, à la fin du dix neuvième siècle. La capitale est une poudrière, prête à exploser à tout moment. Le climat social est insupportable. Mais deux sœurs à la beauté affolante dansent à en perdre haleine sur la piste du chalet Robinson. Elles ne regagnerons jamais leurs pénates, leurs courtes vies, dans la fleur de l’âge, brutalement interrompues par la lame d’un tueur sadique… Soucieux d’arrêter l’auteur de cette liste macabre, le commissaire Fourrier fait appel à la belle Mélina Grevesse…
L’avis de Shesivan :
Pablo Santander est un auteur méconnu chez nous et pour cause, il est chilien et depuis que Jean-François Di Giorgio collabore avec lui, nous découvrons son graphisme. Pablo Santander a fait des études de théatre au Chili et le dessin en autodidacte. Il a illustré un polar en trois volumes et a fait des illus et couvertures pour des publications musicales. En 2005, il a présenté à J-F par Joachim Regout, alors directeur de collection chez Glénat Benelux. Depuis, ils travaillent ensemble sur « Bruxelles Métropole ». Quant à Jean-François Di Giorgio, inutile de le présenter. Lancé dans la BD grâce aux scénarii pour Griffo de « Munro », ce privé aux allures de Harry Dickson mâtiné de délires à la Adèle Blanc-Sec, il collabore actuellement avec Cristina Mormile pour Eden Killer ainsi qu’un futur western et surtout avec son ami Frédéric Genêt pour Mygala et Samuraï, série qui vient d’être adoptée autant qu’adaptée par les américains de Marvel, c’est vous dire si elle est de qualité.
Entre son amie italienne et son samouraï, il nous concocte un thriller ayant pour toile de fond le Bruxelles de la fin du 19 ème siècle, une capitale qui menace d’exploser à cause du clivage social qui ne cesse de s’agrandir et la crise économique qui menace. La grève est proche, tout comme l’affrontement. Les ouvriers et les forces de l’ordre fourbissent leurs armes. Comme si cela ne suffisait pas, un tueur en série hante les pavés humides de la capitale. Hormis l’histoire qui est fascinante, ce climat d’insécurité, cette amitié entre la belle rousse Mélina Grevesse et le commissaire de police Fourier qui l’entraîne dans son enquête avec son automobile pétaradante, il y a le graphisme tout à fait particulier de Pablo Santander, ces images baignées dans des tons beiges et bruns, sépia comme des photos d’époque. Le graphisme du chilien, à la limite du manga européen, gagne en souplesse au fil des albums.
Voici une série qui comme le bon vin, bonifie au fil des épisodes…
Shesivan
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