Série: La jeunesse de Blueberry # 19
Auteurs: Cortegianni / Blanc-Dumont
Editeur: Dargaud
Une chronique BD:
Génération BD
© Dargaud
Présentation de la BD «La jeunesse de Blueberry # 19» :
Lancé par Pinkerton sur la piste de la nièce kidnappée du général Sheridan, Blueberry se retrouve en mauvaise posture après avoir été capturé par les sbires d’un prédicateur fou sur lequel il a tiré… à blanc ! A présent, le pasteur Thomson passe pour immortel aux yeux des ses ouailles et Blueberry, enfermé dans une porcherie attend de passer l’arme à gauche.
L’avis de Shesivan :
Les exploits de Blueberry, c’est la Rolls Royce du western en bande dessinée. Créé en 1963 pour le journal Pilote par Jean-Michel Charlier et Giraud (aidé par Jijé), cette série utilise tous les poncifs et ficelles du genre, s’inspirant des films américains, festival de tronches et Indiens enfin réhabilités au rang d’êtres humains et non d’un troupeau de sauvages hurlants. Après le décès de Charlier, Giraud continuera la série en solitaire. En attendant, pour les besoins de la version riquiqui de Pilote intitulmée Pilote Pocket, le duo invente en 1968 « La Jeunesse de Blueberry », expliquant l’origine du pseudonyme de notre forte-tête. Depuis, 19 titres sont parus… débordé par divers projets sous plusieurs identités, Giraud cède sa place à Colin Wilson (dont on retiendra l’excellent « Du Plomb dans la tête » chez Casterman) puis à Michel Blanc-Dumont à partir du n° 10, madame Blanc-Dumont s’occupant de mettre en couleur. Rappellons que Michel Blanc-Dumont est le créateur de la série « Jonathan Cartland » (10 volumes) qui a aussi fait les beaux jours de Pilote. C’est son dessin puissant et perfectionniste qui aura persuadé Giraud de lui donner les commandes de la série. Pour la galerie, la jeunesse de Blueberry se passe pendant la guerre de sécession. Parlons à présent de ce 19 titre : « Rédemption », qui succède à « 1276 âmes ». Il est scénarisé par François Cortegianni (depuis le tome 6 – je sais on commence à avoir dur à suivre et encore je ne vous parle pas de Blueberry et de Marshall Blueberry…) suite et fin donc de cette histoire d’enlèvement et de pasteur fou. Blueberry est en bien mauvaise posture. Prisonnier du pasteur fou, il est sur le point d’être exécuté… Disons le tout de go, cette aventure n’est pas plus mauvaise que les précédentes quoique scénaristiquement c’est plus faiblard. Dommage, car bien d’éléments étaient en place pour rendre cette aventure passionnante. On n’y croit pas tellement, aux remords du général Sheridan et à cette sorcière qui arrive fort à propos pour redonner un second souffle à cette aventure qui… s’essoufle. Sorcière qui servira de deus ex machina pour en finir une fois pour toute avec ce pasteur dément qui commettra l’erreur de se croire immortel. Le graphisme très abouti de MBD est là pour que notre soldat garde toute sa prestance mais dommage pour le coloriage de madame qui donne beaucoup dans les tons violet grisâtre et beige avec quelques tignasses rousses qui me font penser à des mises en couleurs datant des années septante, si je me souviens bien, les mises en couleur de Comanche. Tiens, un autre western !
Sherifvan
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