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Nouveau monde # 1
Série: Nouveau monde # 1
Auteurs: Mezzomo / Filippi
Editeur: Glénat
Une chronique BD:
Génération BD
© Glenat
Présentation de la BD «Nouveau monde # 1» :
Grâce à sa ténacité et son courage, la belle Emie a ramené quelques survivants du naufrage du Bristol. Elle a franchi les océans pour retrouver ses enfants que son soldat anglais de mari a emmené avec lui. Sur cette terre hostile d’Amérique, les survivants se sont donnés pour but d’atteindre un village caché qui permettra un nouveau départ à tous. Mille difficultés les attendent, des naufrageurs, des indiens de tribus hostiles, les Français et les Anglais qui sont sur les traces des mutins.
L’avis de Shesivan :
Avec le Nouveau Monde, tome 1, le français Denis-Pierre Filippi retrouve son vieux complice Gilles Mezzomo, avec lequel il a déjà réalisé Ethan Ringler, western urbain original avec son héros déchiré entre ses origines, la truanderie et la loi. On lui doit également les Corsaires d’Alcibiade avec Liberge et on attend toujours le tome 2 des aventures plantureuses de Songes avec l’auteur de comics américain Terry Dodson.
Gilles Mezzomo, quant à lui, vient de boucler Destins tome 6 et continue les aventures de Luka avec Denis Lapière. Gilles est un grand fan de Giraud et cela se ressent dans son trait, avec des personnages qui ne sont pas sans évoquer Blueberry.
Si le cadre, le nouveau monde où s’entredéchirent indiens, français et anglais, n’est pas neuf et a déjà été adapté maintes fois en bande dessinée, comme par exemple le stupéfiant Dernier Mohican de Didier Cromwell (Prix Saint Michel 2010) et l’excellent Canoë Bay de Patrick Pruigne (Maghen), le traitement par contre nous change de ces gentilles BD western pif paf, bref on n’y va pas avec le dos de la cuillère et c’est only the strong survive. C’est parfois très cru et hyper-violent. Mais, ne nous leurrons pas, les agissements des personnages ont sûrement le réalisme d’époque. L’Amérique du 18ème siècle était une terre avec un semblant de foi et de loi, une période où ramener un scalp valait de l’argent. Et ce ne sont pas les Indiens qui ont inventé cette pratique… Bref, je vous invite à suivre avec intérêt les aventures de Emie à la recherche de ses gosses enlevés par son soldat de mari. Beaucoup de violence mais aussi beaucoup de bons mots.
Shesivan
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