Série: Giuseppe Bergman
Auteurs: Milo Manara
Editeur BD: Drugstore
Une chronique BD: Génération BD
Les aventures mythologiques de Giuseppe Bergman imaginées par Manara se déroulent en deux temps.
Dans un premier, « revoir les étoiles », Giuseppe se voit amené par hasard à devoir protéger une jeune femme contre… elle-même. En effet, celle-ci a un livre de reproduction de tableaux peints par de grands maîtres contemporains mais chaque tableau l’amène à s’imaginer être l’une des protagonistes de la toile. Qu’il s’agisse du « déjeuner sur l’herbe de Manet », de Suzanne et les vieillards (peint par de multiples auteurs) ou des damnés de Botticelli. Cette fille sans nom finit par se perdre dans ses illusions…
Dans un second temps, « L’Odyssée de Giusepppe Bergman », notre héros se retrouve à bord d’un voilier piloté par un skipper au pantalon tombant, convoyant un nouvel Ulysse (ou du moins un vieux qui se considère comme tel) et son compagnon/sa compagne hermaphrodite. L’aventure se corse lorsque Giuseppe Bergman entre en possession d’un casque qui lui permet de s’immerger dans l’Iliade et l’Odyssée…
L’avis de Phylact
Dans ses aventures mythologiques, Manara nous emmène dans un délire poétique et érotique : les jeunes femmes dénudées aux poses lascives sont toujours très présente mais elles sont intégrées dans un contexte oniriques, un peu fou, où l’imaginaire reste au pouvoir.
Certains diront que Manara pratique un érotisme trop cru, d’autres loueront la finesse de son trait pour honorer les courbes de la gente féminine. Giuseppe Bergman ne constitue pour moi pas le côté le plus hard de l’auteur. Au contraire, il essaie d’installer ses personnages dans un contexte où les personnages sont livrés à eux-mêmes… Ce monde de sensualité imaginaire n’existe pas mais c’est ce qui fait toute la force de Manara, créer des personnages fous qui vivent pleinement leur délire.
En ce qui me concerne, j’a i bien apprécié cet album (à ne pas mettre dans toutes les mains) et l’on relèvera que Drugstore inclus dans sa réédition un supplément de 60 pages d’images rares et inédites (pour la plupart en couleur alors que l’album est en noir et blanc) puisées dans la saga de Giuseppe Bergman.