Série: Le croiseur fantôme
Auteurs: Devig, Camille Paganotto
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
Présentation de la BD « Le croiseur fantôme » :
Côte Est des USA, 1951. Le Père Mils prépare la tombola de la fête de la paroisse lorsqu'un homme vient le voir pour l'aider à soigner son fils qui soufre d'une étrange maladie. D'abord réticent et préférant laisser la main à des spécialistes, il se laisse convaincre et découvre un jeune homme défiguré. Plus étonnant encore, il assiste à la disparition puis à la réapparition du corps devant lui!
Le Père Nils décide de mener l'enquête et se rend à l'hôpital où travaillait le fils Meyer pour savoir s'il n'aurait pas été irradié durant son travail de brancardier, mais il n'en n'est rien. Cependant, le médecin chef lui fait part d'un cas semblable, mais lorsque Nils et le médecin se rendent dans la chambre du patient, ils découvrent qu'il vient juste d'être enlevé. Craignant pour le fils Meyer, Nils retourne vite chez eux mais trop tard, il a aussi été kidnappé. Son enquête le mènera vers d'autres hopitaux et états américains.
Mon avis :
Après avoir travaillé avec Philippe Geluck (2 abums de Scott Leblanc), Devig se lance seul aux commandes.
Avec un trait très ligne claire, avec pour défaut de paraître à certains moments trop peu dynamique à mon sens, le dessin de Devig est parfaitement reconnaissable et convient à merveille dans ce récit des années cinquante.
Son scénario surfe du côté des "Men in Black": des expériences militaires secrètes, un projet de l'armée à cacher à tout prix. Inspiré de faits réels (les travaux de l'ingénieur serbe Nikola Tesla sur le "rayon de la mort"), Devig élabore un récit qui entraîne le lecteur dans l'enquête du prêtre Nils dans les années cinquante.
L'album a une belle tranche "imitation cuir", le design est celui des anciens albums et le papier utilisé est aussi "à l'ancienne", l'ensemble rappelant volontairement les albums Tintin ou Blake et Mortimer de l'époque. L'ajout d'interjections anglaises (Good Lord, My God, Great Lord, Damned...) renforce encore l'allusion aux héros de Jacobs.
Maroulf