Série: Le Grand Mort #4
Auteurs: Loisel, JB Djian , Vincent Mallié, Lapierre
Editeur BD: Vents d'Ouest
Une chronique BD: Génération BD
Gaëlle reste éprise d’Erwan mais celui-ci est plus préoccupé par son nouveau statut de nouveau transporteur, sa recherche de la fiole des larmes d’abeilles lui permettant de passer dans l’autre monde et… sa relation avec Pauline.
Pauline va expliquer à Erwan par rapport à Blanche mais celui-ci ne semble pas s’en inquiéter outre mesure. Pourtant, le comportement de Blanche reste énigmatique, peu accommodant et inquiétant Par contre, le fait qu’un hermaphrodite se soit accouplée avec lui et le fait que Pauline est tombée enceinte également de celui-ci (sans même s’en rendre compte) leur pose tous les deux question.
Suite à une petite crise de jalousie, Pauline va regagner Paris en voiture, emmenant à son insu les précieuses fioles. En découvrant cela, Pauline décide de rejoindre son amie pour les récupérer. Elles arrivent à se réconcilier mais échappent de peu à la mort suite à un terrible séisme.
Du côté de l’autre monde, l’inquiétude règne car l’on s’est rendu compte que la connaissance qui est partagée entre les quatre prêtresses à part égale entre les quatre clans peut aussi s’obtenir via l’accouplement. L’équilibre entre les quatre clans est alors rompu et l’espace-temps sera complètement perturbé.
L’avis de Phylact
Quatrième tome déjà pour le grand mort et pourtant à chaque album, un nouveau rebondissement. Pas une révolution mais plutôt une évolution dans l’histoire où les événements se structurent à leur rythme : évolution des sentiments entre Erwan et Pauline et Gaëlle, découverte du caractère mystérieux de Blanche et enjeux qui se précisent au sein de l’autre monde. Cette histoire se différencie peut-être des premiers tomes en étant moins poétique ou plus réaliste (le tremblement de terre crée une certaine cassure).
Loisel démontre qu’il est véritable maître dans l’art de décrire des mondes imaginaires (Peter Pan) mais aussi de créer des personnages attachants et très humains (Magasin général). Le dessin de Mallié n’est pas très éloigné de Loisel, ce qui permet de garder cette certaine ambiance particulière. Son dessin me fait penser à celui de Michel Plessix (Julien Boisvert) dont les histoires aussi respiraient de sentiments d’humanisme…
Loisel fait partie des rares auteurs qui me font rêver et avec qui j’aime m’immerger dans ce mélange d’humanité et de poésie, le Grand Mort 4 prolonge mon immersion et cela reste un fameux plaisir. Je ne dirais pas que cet album est le meilleur mais il est dans la veine des trois premiers et c’est déjà très bien !