Série: La Lignée #2
Auteurs: Laurent Galandon, Jérôme Félix, Damien Marie, Scarlett Smulkowski
Editeur BD: Grand Angle
Une chronique BD: Génération BD
Résumé:
France, 1941. Marius est séminariste mais aime Sidonie. Il est prêt à quitter le séminaire pour vivre avec son amour mais sa mère l’en dissuade en lui révélant qui est son père et la malédiction qui règne sur les mâles de la famille, tous morts à l’âge de 33 ans.
1954, le Père Marius rejoint le diocèse de Brest pendant les conflits ouvriers avec les patrons des usines. Les temps sont durs et la misère règne chez les ouvriers qui habitent dans des baraques en bois.
Durant son séjour, Marius aperçoit des voleurs dérober la statue de la Vierge en or prévue pour l’inauguration de la nouvelle église. Il les suit et découvre que le meneur n’est autre qu’un prêtre ouvrier, syndicaliste et leader des actions de grève parmi les ouvriers. Il y voit l’occasion rêvée de se sacrifier pour aider les autres.
Mon avis:
Un second album que j’ai trouvé meilleur que le précédent. Avec un dessin expressif de Delaporte (Chaabi) qui sert le scénario très bien construit de Félix (L’Arche, L’Héritage du Diable), je me suis laissé emporter par cette histoire à Brest après-guerre. On y retrouve l’ambiance de Brest dans les années cinquante et Félix s’est inspiré d’un fait divers (l’explosion d’un cargo à Brest en 1947 ayant fait de très nombreux morts et des ravages parmi les baraques en bois) pour ancrer son histoire.
Les visages ne sont pas toujours bien finis selon moi mais la dynamique du récit fait que l’on n’y prête plus trop attention. On suit avec intérêt la grogne ouvrière, les difficultés rencontrées par les ouvriers de l’industrie alors que paradoxalement c’est le plein emploi et que leurs conditions devraient s’améliorer comme pour les patrons. Mais aussi l’enquête policière pour retrouver les voleurs de la statue de la Vierge et l’enquête plus personnelle de Marius et de René, le prêtre ouvrier.
A noter la présence d’un dossier spécial de 6 pages consacrés à la ville de Brest et à ses baraques d’après-guerre, ainsi qu’une preview d’une planche du prochain tome de « La lignée ».
Maroulf