Une bavure bien baveuse
Série: Canardo #21
Auteurs: Benoît Sokal, Pascal Regnauld
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
L'histoire:
Le commissaire Garenni est dans de beaux draps ! Alors qu’il arrive « mort bourré » sur le lieu de braquage d’une banque, son collègue Molart se fait descendre sous ses yeux. Tout indique qu’il a été tué par l’arme de Garenni qui lui avait échappé des mains: une bavure bien baveuse !
La femme de Garenni fait appel à Canardo pour tenter de le sortir de ce guêpier et celui-ci, n’écoutant que son bon cœur et son chéquier décide de prendre l’affaire.
Canardo va se rendre compte que Garenni jouait beaucoup d’argent au poker. Notre canard national va pouvoir bénéficier de l’aide de l’inspecteur Manta, une femme flic qui à l’instar de Clara (voir les épisodes précédents) a une faible pour les canards alcoolos et une vision assez personnelle de ce qui constitue la légalité ou comme elle le dit si bien elle-même, elle trouve un « équilibre entre les lois et les affaires ».
Mon avis:
Déjà la vingtième opus de l’inspecteur Canardo ! Une sacrée évolution lorsque l’on voit les premiers tomes (et je ne parle pas de « Premières enquêtes » qui est encore plus éloignée des albums d’aujourd’hui).
Personnellement, je ne peux m’empêcher d’avoir une faible pour les bédés de Sokal que je suis depuis très longtemps, il y a dans cet album « la patte » de l’auteur, son style désabusé et tendre, jamais très loin de la réalité, cette caricature d’une société qui est aussi animale que la nôtre… Canardo évolue dans un monde pourri mais l’aborde avec philosophie et même humanité !
Je mentirais en disant que cet album est pour moi le meilleur de la série dans le sens où je trouve qu’il n’a jamais égalé « L’Amerzone » dont j’avais particulièrement aimé le côté poétique mais Canardo et son auteur restent égaux à eux-mêmes et c’est tant mieux pour ceux qui aiment ce style. Si on aime Canardo, on aimera ce vingtième tome qui est dans la droite lignée des 19 albums précédents.