Série: L'épouvantail
Auteurs: Olivier Cotte, Jules Stromboni
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Dans la Nouvelle Zélande des années trente, la petite ville paisible et sans histoires de Klynham est marquée par le viol et le meurtre d'une jeune fille de la communauté. L'auteur des faits n'est pas retrouvé, l'enquête piétine. Cette triste affaire coïncide avec l'arrivée en ville de Hubert Salter, un homme sinistre de grande taille, mystérieux magicien, qui se lie très vite avec le croque-mort alcoolique et libidineux du coin. Quant au jeune Neddy, le narrateur, il est fasciné par cet étranger presque autant que par le corps d'Angela, la copine de sa sœur. La présence de cet inquiétant personnage, surnommé l'épouvantail, va s'accompagner d'une série d’événements dramatiques (incendies, disparitions...) qui vont bouleverser la vie de cette population fruste et crédule de Klynham.
L'avis de Gladys
Après avoir adapté le polar de Michael Dibdin "L'ultime défi de Sherlock Holmes", le duo d'auteurs Olivier Cotte et Jules Stromboni remette le couvert avec l'adaptation en bande dessinée de "L'épouvantail", roman noir de l'auteur atypique néo-zélandais, Ronald Hugh Morrieson.
Le scénariste de l'album, Olivier Cotte, s'est approprié cette histoire étrange frisant avec le surnaturel pour nous livrer un récit qui oscille entre la chronique rurale d'un village paumé de Nouvelle-Zélande de 1930 et le roman policier : angoisse et tension sont au rendez-vous.
Je n'ai pas du tout adhéré au choix de la couleur jaune citron utilisée comme support de fond au dessin. Mais cela ne diminue en rien la qualité graphique du dessin de Jules Stromboni. Il manie avec brio et recherche le crayon rouge, bleu et blanc qu'il mêle habilement à un encrage noir pour donner une dimension plus sombre au récit. La lecture de cet album génère un sentiment désagréable par son ambiance lugubre, sordide renforcée par le trait bleu du crayon sur le fond jaune vif (= vert) qui apporte une ambiance glauque et malsaine à souhait au récit.
A conseiller surtout pour les fans de romans noirs de l'étrange et lecteurs assidus des romans de Ronald Hugh Morrieson.