Série: Magasin Général #8
Auteurs: Régis Loisel, Jean-Louis Tripp
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
C’est l’hiver à Notre-Dame-des-lacs, les hommes sont partis aux bois et Marie est enceinte ! Dans un premier temps, elle se confie à Serge qui non, seulement la félicite mais lui propose aussi de jouer le rôle de père (Marie étant bien à la peine de savoir qui c’est).
Tout irait bien si le père Rejean ne nous faisait pas une crise de Foi, allant même jusqu’à boycotter la messe, ce qui ne fait « pantoute » pas l’affaire des sœurs Gladu, bigotes devant l’Eternel.
Si au départ le village est un peu désorienté par ce curé gréviste, cela fait finalement bien son affaire car il se voit mal faire appel à un autre curé qui serait bien moins accommodant que le père Rejean. De toute façon, ce dernier a concédé bien vouloir refaire la messe une fois par mois et à l’occasion des grandes fêtes particulières, y compris les baptêmes et enterrements.
Uner solution qui arrnage bien les villageois qui ne doivent plus venir toutes les semaines à l’église et arrange aussi Alcide et Eloïse qui dévoilent leur passion respective.
Si plus rien n’est comme avant dans ce petit village, tout le monde s’en accommode donc fort bien ! L’occasion de fêter cela sur un petit Charleston !
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Déjà le tome 8 pour « Magasin Général » alors que ses auteurs pensaient en faire d’abord une trilogie puis une série en six tomes ! Il est vrai qu’on ne s’embête pas dans ce petit bourg, tabernacle ! La truculence des personnages mais aussi leur sincérité continue à faire mouche dans ce huis clos où paradoxalement on ne se sent pas enfermés mais où plutôt souffle un vent de liberté de pensée.
On s’immerge dans l’histoire et on est très vite dépaysés par ces personnalités hautes en couleurs qui réagissent parfois de manière un peu impulsives mais souvent avec beaucoup de lucidité. Le dessin et le scénario de Loisel et Tripp continuent à faire mouche
Marie continue à vivre sa femme d’émancipée et semble transmettre à ses comparses féminines le goût de la modernité et de la vie libre, loin des qu’en dira-t-on. Ce « petit bourg rétrograde » est en train de donner des leçons à d’autres entités soi-disant plus évoluées mais où est-ce que tout cela finira ? Le père Rejean a fait un coming out de sa vocation, le fera-t-il pour d’autres choses ? Marie continuera-t-elle à diversifier sa vie sentimentale ? Loisel et Tripp ont encore de la matière pour beaucoup de tomes. Une chose est sûre : je serai « icitte » pour les chroniquer !
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