Bag Men
Série: Bag Men
Auteurs: Amasing Améziane
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
Résumé:
A Las Vegas, Alice Torrio, la fille du parrain de la mafia locale Victor Torrio, est surnommée "la veuve noire". Inutile de dire pourquoi. Contrairement aux enfants de la génération précédente, Alice ne se fait pas discrète. Elle est même devenue une star de la télé-réalité. Un jour, elle est kidnappée et tout porte à croire que les Zetas, des narco-trafiquants mexicains surarmés et prêts à tout, sont à l'origine de son enlèvement. Victor Torrio envoie deux hommes aux trousses des ravisseurs: Bronson, son chauffeur, porteur, homme de main et à l'occasion garde du corps d'Alice, et Iceberg, un tueur à gage. Chemin faisant, ils découvrent qu'il y a quelque chose qui cloche car si les Zetas sont impliqués d'une manière ou une autre, ils ne sont pas à l'origine de l'enlèvement. L'opération était trop bien organisée pour être l'oeuvre des Zetas. Tout est donc remis en question. A qui profite en réalité cet enlèvement ? Contraint de changer d'objectif, Bronson va vite trouver de l'aide là où on l'attend le moins.
Mon avis:
Amazing Ameziane nous propose pour notre plus grand plaisir un polar bien noir et bien violent tout à fait adapté à un sujet sur la mafia, les narco-trafiquants mexicains et, au centre de l'action, un kidnapping. L'intrigue est bien menée et très efficace et s'appuie sur plusieurs flashbacks qui pourraient peut-être déstabiliser les lecteurs qui ne lisent pas l'album d'une traite, car une fois plongé dans l'histoire, il est plutôt difficile de s'arrêter. Plusieurs chapitres nous présentent différents personnages à différents moments, un peu à la manière d'un puzzle et c'est ce qui rend la trame dramatique encore plus captivante. Entre Las Vegas et Tijuana, rien ne va plus: il faut ramener Alice, le fric et tous les flinguer! Tout un programme! On pense savoir où l'auteur veut en venir mais en réalité les surprises vont bon train et le final va se révéler assez surprenant. Les dessins bien sombres, souvent réalisés en bichromie, s'accordent parfaitement avec l'histoire, et nous immergent encore davantage dans ce récit empreint de noirceur. Un régal (noir) à ne (peut-être) pas mettre entre toutes les mains si l'on se réfère à l'avertissement de l'auteur: "Strong graphic bloody violence and gore, pervasive language, some sexuality, nudity and drug use".
Blackbolt