Série: Les reines de sang #1
Auteurs: Joël Mouclier, Thierry Gloris , Marie Gloris
Editeur BD: Delcourt
Une chronique BD: Génération BD
A 18 ans, Cléopâtre monte sur le trône d’Egypte en même temps que son frère cadet, Ptolémée. Très vite les deux se querellent, Cléopâtre voulant montrer sa suprématie, humiliant sans cesse son frère qui la hait de plus en plus chaque jour.
Cléopâtre profite de son statut pour tout vouloir mener à sa guise, elle comble ses désirs sexuels par des esclaves bien bâtis.
L’Egypte reste cependant sous le joug de Rome à qui elle doit verser annuellement une quantité non négligeable de blé. Lorsque éclate la guerre civile opposant les troupes de Pompée et de César (le fameux « franchissement du Rubicon »), l’Egypte profite de la situation pour interrompre son versement.
Pendant ce temps, la haine entre Cléopâtre et son frère a atteint son paroxysme au point que ce dernier essaie de l’empoisonner. Après avoir raté son coup, il envoie ses troupes la tuer et celle-ci ne doit son salut qu’à la fuite.
Si à Rome, César a gagné la bataille, en Egypte, Cléopâtre doit user et abuser de ses charmes pour convaincre les chefs locaux de former une armée pour elle. Lorsque ceux-ci affronte l’armée de Ptolémée, ils vont subir une cuisante défaite provoquée par l’inconscience et l’impatience de Cléopâtre.
Mais la reine aux 1000 charmes n’a pas dit son dernier mot après cette nouvelle défaite, elle décide de demander le soutien ni plus ni moins qu’à César !
En bande dessinée , on connaît le personnage de Cléopâtre via Astérix. Dans cette série plus réaliste, on se rend compte qu’elle n’a pas seulement un beau nez mais bien d’autres atouts que le dessinateur ne se prive pas de nous faire découvrir au plus grand bonheur des lecteurs historiens que nous sommes... Par contre, c’est vrai qu’elle a toujours le mêmes (très) sale caractère que dans les histoires d’Uderzo !
Ici, on n’est pas dans le monde relativement gentillet d’Alix, on est davantage dans la cruauté d’un Muréna (voire d’Alix Sénator) avec ses différents registres « classiques » tels que la lutte pour le pouvoir, la luxure et violence,… avec peut-être en plus l’esprit vicieux féminin (ceci dit sans aucune misogynie) !
Bien menée et bien dessinée, ne manquant pas d’actions, cette bande dessinée se laisse lire avec beaucoup de plaisir et permet e redécouvrir certains épisodes de l’histoire de manière beaucoup plus ludique qu’une manuel scolaire.
Bref, une immersion sympa mais quelque peu sanguinolante dans une époque qui ne l’était pas toujours !