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Chronique BD: Aire Libre # 1

L'âge d'or

Série: Aire Libre, Tome 1
Scénariste : Cyril Pedrosa
Editeur: Dupuis

A la mort du roi, la princesse Tilda est vouée à lui succéder… Tilda est une princesse attentive au bien être de son peuple. Mais c’est sans compter sur le machiavélisme de la reine qui encourage le putsch du jeune frère dont les préoccupations pour le peuple sont bien moins louables…
Tilda est vouée à l’exil, soutenue par ses deux compagnons fidèles, le seigneur Tankred et le loyal Bertil. Elle sera hébergée un premier temps dans une communauté recluse au fin fond de la forêt ou règne un régime égalitaire.
Lorsqu’ils quittent la communauté, l’idée est que Tilda lève une armée pour reprendre le trône mais ils tombent en pleine révolution du peuple. Ce qui anime les esprits égalitaires abolissant le pouvoir des nobles et des puissants résiderait dans le texte d’un mystérieux livre intitulé « L’âge d’Or ». La quête de la princesse Tilda ne fait que commencer…



La collection Aire libre aime faire plaisir aux auteurs en leur laissant le champ libre dans leurs créations. Pour Pedrosa, elle déroule carrément le tapis rouge grâce au succès de « Portugal » et celui-ci ne se fait pas prier pour en se faire plaisir, créant une histoire en (minimum ?) deux tomes dont le premier ne fait pas moins de 228 pages et dessinant parfois un décor sur une double pleine page!

Pedrosa et Moreil se lancent dans une épopée moyenâgeuse assez atypique et extrêmement moderne. Non dénuée d’humour, elle utilise les « standards » classiques (une gentille et jolie princesse spoliée par ses méchants et laids mère et frère mais secourue par deux preux chevaliers) pour en faire une fable sur la préoccupation des puissants pour les plus démunis, la prise de conscience d’inégalités sociales et la révolte qui s’en suit, l’esprit de loyauté,…



Raconté de cette manière, cela peut sembler peu attrayant mais en fait l’histoire est tout-à-fait agréable à la lecture, parsemée d’actions et de divers rebondissements. Le style graphique atypique  et coloré de Pedrosa est un vrai régal, il ne nuit en rien à  la crédibilité de l’histoire alors que les récits dits « historiques » se basent souvent sur un dessin très réaliste.

 

Mention spéciale au dessin de la reine mère et de son fils que ne renieraient pas un certain Tim Burton. Pour tout cela et pour quelques splendides pages plein format, je donne mon coup de cœur pour cet album !

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