Villégiature
Dessinateur : Cédrick Le Bihan
Coloriste : Cédrick Le Bihan
Scénariste : Pog
Editeur: Dargaud
Mulo squatte l’appartement de son copain photographe lorsqu’une grosse limousine vient le chercher : son grand-père fortuné a appris son existence et veut en faire un de ses héritiers.
Mulo fait ainsi la connaissance de sa famille et même de sa belle-famille, vu que le grand-père s’est remarié avec une femme plus jeune qui a deux enfants : Zarkaya et Jersey . Le premier repas de famille se déroule pas trop mal si ce n’est qu’une personne a dissimulé une colombe blanche, le coup transpercé par une aiguille, sous l’un des cache-plats.
Cela casse quelque peu l’ambiance mais Mulo en profite pour faire connaissance avec le personnel e maison : Solange (la poule cuisinière), Louise (la lapine femme de ménage) et Igor (une taupe serveur un peu particulière, empailleur à ses moments perdus).
Les choses se corsent lorsqu’on retrouve Igor pendu à côté des chiens de cahsse (pendus également). Ensuite c’est au tour du grand-père d’y passer et on découvre ensuite jersey dans son lit qui ne va pas bien du tout après avoir pris de la drogue… Pas moyen d’avertir l’hôpital car les fils du téléphone ont été coupés et le notaire qui voulait sortir pour chercher du secours se prend une décharge électrique qui le met au tapis sur le coup en voulant pousser la porte.
Mulo est soupçonné par Louise d’être l’auteur de ces différents faits mais le vrai serial killer finit par se démasquer et Mulo s’en sort de très peu…
Au final, cela aura été des retrouvailles familiales plutôt éprouvantes…
Mulo fait partie de ces BD’s animalière réalistes (dans le sens où les animaux vivent comme des humains), un peu à cheval entre Blacksad, en moins sérieux, et Canardo, en moins second degré. Je dirais que la particularité de Mulo est d’être peut-être davantage orientée vers un jeune public que les deux autres séries précitées même si elle leur emprunte le thème de l’enquête policière…
L’histoire n’est pas sans évoquer l’analogie avec « Dix petits nègres » d’Agatha Christie car plusieurs personnes sont victimes d’un agresseur inconnu dans un huis clos. Le côté » sympa de l’histoire réside pourtant pour moi dans cette ambiance familiale assez bourgeoise dans laquelle Mulo se retrouve.
Personnellement, j’ai aussi apprécié le dessin et la manière dont le récit se construit, je pense que cela devrait plaire facilement à un public entre 8 et 14 ans. En effet, les auteurs créent une trame déjà assez élaborée mais en même temps suffisamment claire pour un jeune public, même si les « hommes animaux » sont des adultes, le récit reste très sage. Au final, plutôt un bon album pour faire la transition entre les « Pezzi » et la bande dessinée adulte !