Un escalier de sable
Dessinateur : Djillali Defali
Scénariste : Benjamin Legrand
Coloriste : Cyril Vincent
Editeur: Le Lombard
Dans le désert Libano-Syriens, des militaires de l’Otan ont pour mission de sécuriser la région. Leur passe-temps favori consiste à monter la garde pour éviter une hypothétique agression…
Cette monotonie apparente va prendre fi lorsqu’un premier soldat va être la victime d’un sniper, une douce musique venait de retenir juste avant…
La vie reprend, les soldats ont droit à une permission qui permet à une soldate, la lieutenant Devarrieux, d’entamer une relation amoureuse avec la tenancière l’un des derniers bars locaux.
Le calme n’est cependant pas long et un chauffeur de tank se fait à son tour abattre par le sniper alors qu’il allait partir en mission, toujours après avoir entendu le chant très doux d’une femme… Si la planque du sniper est bien trouvée, il a eu le temps de s’échapper… Après ce sera le tour de deux autres soldats : une femme et un homme qui s’était donné rendez-vous pour débuter une relation amoureuse. Leur premier baiser leur sera fatal…
La priorité des hommes sera de débusquer le sniper et son mobile mais aussi pour un petit groupe de soldat de partir en exploration pour trouver un barrage qui expliquerait l’assèchement de la région… La mission d’abord…
La collection « Troisième vague » regroupe diverses séries aux sujets variés mais dont la constante est de traiter des sujets assez réalistes, voire cinématographiques (avec une bonne intrigue, de l’action,…). Les succès d’IRS, Hedge Fund, Alpha voire du récent « L’avocat » démontrent qu’il s’agit d’un créneau porteur.
« Un escalier de sable » fait partie de la sous-catégorie album one-shot de cette série. J’avoue personnellement avoir été moyennement convaincu par cet album. En effet, pour un album one-shot, je le trouve à la fois trop touffu pour que l’on ait le temps de bien cerner chacun des paysages et à la fois trop discontinu dans le récit pour permettre au lecteur de s’immerger dans un tout cohérent. Par exemple, l’épilogue de la dernière page permet de comprendre certaines choses mais tombe de manière un peu artificielle dans l’histoire.
Malgré cette déception, j’ai par contre apprécié l’ambiance de ce groupe de militaires en mission dont les vies sont finalement très fragiles, on peut assez facilement imaginer le stress vécu par des personnes dans un contexte difficile…
Dommage que le sujet n’ait pas été davantage développé en plusieurs tomes, cela aurait donné davantage d’intensité au récit et de profondeur aux personnages (on a à peine le temps de faire leur connaissance qu’ils se font abattre par un sniper). Un scénario qui part d’une bonne idée, un dessin très correct qui sert bien le récit mais au final, un goût de trop peu… N’hésitez cependant pas à offrir à l’un de vos amis s’il est militaire et part parfois en mission, ce sera une bonne base de discussion pour vous de discuter avec lui de cette réalité de terrain.