BD Classic

Ana Miralles a bien changé de style par rapport à sa série à succès (Djinn), c’est assez déconcertant en soi, mais le dessin reste de qualité.

L’histoire de cette amitié entre ours imaginée par Emilio Ruiz est bien sympa et distrayante, elle permet d’aborder un sujet plus grave qui est la fonte de la banquise et la survie des ours polaires et peut donc sensibiliser le jeune lectorat sur ce problème.

Je reste personnellement un peu partagé... En effet, le nouveau style de dessin adopté par Miralles me laisse un peu rêveur tellement j’apprécie son style dans la série Djinn. Ici le dessin est plus conventionnel et quelque part plus universel dans le sens où pas mal de dessinateurs pour enfants auraient pu s’acquitter de la tâche avec un résultat assez proche.

Peut-être, Ana Miralles a voulu se faire plaisir ou faire plaisir à des enfants de son entourage (apparemment, elle maîtrise plusieurs techniques comme la confection de costumes et cela se respecte pleinement, mais l’impression est qu’une partie de son talent n’est pas totalement exploité et c’est ce qui engendre du regret chez moi.

Waluk reste cependant un livre agréable à lire pour un jeune public  (je dirais à partir de 8 ans environ). Le fait qu’il comporte un vrai message, ce qui est loin d’être le cas en matière de littérature consacrée à la jeunesse est en soi une réelle plus-value. Un deuxième tome est prévu et permettra de connaître la suite de la vie de cet ourson qui est confronté très tôt à l’adversité climatique…