L'otage Vascon
Série: Karolus Magnus, Tome 1
Dessinateur : Eon
Coloriste : Eon
Coloriste : Simona Rossi
Scénariste : Jean-Claude Bartoll
Editeur: Soleil
En cette période de guerre troublée en l’an 777, Karolus Magnus règne en roi tout puissant sur une large contrée. Néanmoins, ses ennemis aux frontières du Royaume restent puissants et le souverain sait bien que la meilleure manière de maintenir son aura est d’élargir toujours un peu plus son territoire.
Contacté par le calife abbasside de Bagdadauprès du Wali de Saragosse qui lui demande de prêter son aide pour vaincre son pire ennemi, l’émir autoproclamé Omyyade de Cordoue, Karolus Magnus y voit une bonne occasion d’élargir sa zone d’influence.
Le problème est qu’il va devoir passer par le duché de Vasconie, annexé au royaume franc depuis une dizaine d’années, mais dont seules les villes semblent avoir prêté vraiment allégeance. Traverser cette zone ne sera probablement pas une partie de plaisir surtout que le fils du Duc de Vasconie, Artza d’Ossau, s’est échappé du monastère des brumes où il était cantonné. Apprenant que son père a été tué, le jeune homme semble bien décidé à aider son peuple à résister aux francs.
Karolus Magnus peut compter sur sa missi dominici, Brunhilde, aussi précieuse dans les informations qu’elle apporte que peu avare de ses charmes, sans compter Marwan Ibn al-wisigotha, l’envoyé du calife qui semble également un rôle trouble. Le sang risque de bientôt beaucoup couler…Premier tome de cette série vouée à Karolus Magnus, l’histoire semble davantage placer les pions de chacun que de rentrer véritablement dans l’action pure et dure. Je m’attendais à une boucherie, mais c’est plutôt une succession de complots et de stratégies qui dessinent la trame ce premier opus, mais cela n’empêche pas l’histoire d’être intéressante.
L’histoire appartient cependant bien à la tradition de l’éditeur « Soleil » avec des guerriers virils, des femmes aux formes attrayantes et une ambiance assez rugueuse, prêtant à l’action. Et donc, même si le sang ne coule pas à flots (il y a quand même quelques morts et têtes coupées dans le scénario), on se dit que ce n’est qu’un début.
Il faut aussi un peu de temps pour comprendre les rôles des différents protagonistes et leurs zones d’influence qu’ils doivent protéger ou conquérir. Le dessin très réaliste d’Éon participe au plaisir de la lecture…
Reste donc à découvrir le tome 2 qui risque d’être beaucoup plus agité que le premier et qui permettra probablement d’y voir un peu plus clair sur les réels desseins des personnages qui semblent un peu « troubles » (comme Brunhilde ou Marwan voire le calife…). À suivre donc !