Neptune
Dessinateur : Leo
Scénariste : Leo
Coloriste : Florence Spitéri
Editeur: Dargaud
Mon avis
Fan des univers de Leo, je ne pouvais absolument pas passer à côté de la sortie de ce nouveau cycle. Toutefois, à la différence des précédents cycles cependant, on n’y trouvera pas d’animaux fabuleux ou de planètes à explorer, l’essentiel de l’histoire se déroulant dans l’espace et dans des vaisseaux. Leo d’ailleurs nous définit directement un nom de planète plus connu, celle de Neptune, car l’histoire va se dérouler dans notre système solaire. Seule exception, le passage par la planète Betelgeuse où Kim et Maï Lan retrouvent des iums et la Mantrisse.
Autre différence de taille, seuls deux tomes de 62 pages composeront ce cycle, puis Leo reprendra l’aventure avec à nouveau un cycle de 5 albums de 46 pages et intitulé « Bellatrix » (Bellatrix ou Gamma Orionis, est une étoile géante bleue de la constellation d'Orion). Bref, l’auteur d’origine brésilienne n’est pas prêt de terminer de nous conter les aventures de Kim et de ses compagnons.
Dans cet album, les deux héroïnes sont Manon Servoz et Kim Keller, que l’on retrouve en couverture. Manon a cette fois les cheveux courts, elle sort tout juste de trois années de formation pour devenir agent spécial de l’ONU. D’abord au contact d’une soucoupe volante dans laquelle Manon et son équipe trouveront deux humains mais décédés, c’est finalement un immense vaisseau-monde qui se dirige vers la Terre qu’ils vont découvrir. Du coup, Kim Keller qui passait sur Betelgeuse avec les Tsalérians est appelée à la rescousse dans l’aventure.
L’idée du vaisseau géant navigant pendant des années avec à son intérieur villes, mer, gravité artificielle n’est pas sans rappeler le livre de Bernard Werber « Papillons des étoiles » paru en 2006 (sic !). Ici cependant, il est matérialisé dans le dessin de Leo (qui en parlait aussi dans son autre série Centaurus). En réalité, il s’agit d’une sorte de cylindres de O’Neill étudiés dans les années 1970/1980 par Gerard Kitchen O’Neill, professeur de physique à l’université de Princeton.
Un cylindre O'Neill est un projet d’habitat spatial théorique proposé par ce physicien dans son livre « Les Villes de l’espace », permettant l'accomplissement de projets d'exploration spatiale de très longue durée.
La plus spectaculaire et dont il faudrait disposer pour vivre « agréablement » sur une très longue période à l’intérieur du système solaire, est celle que O’Neill avait nommé « Island III ». Il s’agit en fait de deux cylindres reliés entre eux, chacun de 6,5 km de diamètre et de 32 km de longueur offrant donc une surface intérieure de 653 km2. Ils sont en rotation (contraire) pour créer une gravité artificielle sur leur surface intérieure.
Les amateurs vont une nouvelle fois se régaler !
Maroulf