Ceux qui n'existaient plus
Scénariste : Philippe Pelaez
Dessinateur : Olivier Mangin
Coloriste : Yoann Guillé
Editeur: Grand Angle
Baser une histoire pseudoscientifique sur un fond de contexte russe ultra secret est en soi une bonne idée même si j’ai trouvé que le pouvoir russe était presque trop gentil dans l’histoire. L’idée de rassembler des personnes dans un centre soi-disant thérapeutique pour expérimenter des choses pas très avouables n’est peut-être pas une idée très neuve en soi, mais elle ne manque pas d’intérêt dans la manière dont elle est présentée.
Le scénario de Pelaez est plutôt bien construit, il permet au lecteur de comprendre clairement la situation, mais aussi de lui faire découvrir certains aspects du contexte l’histoire pendant le déroulement du récit.
Le dessin réaliste d’Olivier Mangin rend le récit presque crédible, il mérite une mention spéciale pour la variété des découpages de ses planches (utilisant parfois une pleine page, voire une double page). L’ambiance angoissante est renforcée par les teins bleus et verts de Yann Guillé.
La révolte de l’héroïne dans ce contexte oppressant et aseptisé est particulièrement bien pensé et démontre que le pouvoir russe, aussi répressif est-il, a ses limites (Poutine risque de ne pas apprécier, mais il n’est plus à une contrariété près !).
C’est donc un premier tome plutôt divertissant et bien ficelé que nous offrent les auteurs. Bien qu’il s’agisse d’une histoire complète, un nouveau récit à partir du personnage de Lena (l’autre nom de Natacha) dans un tome ultérieur : « Voir Thèbes et mourir ». À découvrir donc !