BD Classic

Générique... 

Avant de débuter la lecture de cette chronique, cliquez sur cette cover afin d'avoir en fond sonore la mythique "petite musique" du générique de l'Anime...

L’histoire de ce récit en quelques lignes et par l’éditeur…

"Le Capitaine Flam, l’androïde Mala, le robot Crag et le professeur Simon accompagnés de l’agent spéciale Johann Landore, entament une course contre la montre. Sur la planète Dénef, une terrible épidémie fait des ravages dans la population. Il faut trouver le remède qui stoppera les effroyables mutations. Pour toute piste, quelques mots prononcés par un agent contaminé : “L’Empereur Éternel, rétrogradation de l’espèce”. Le Capitaine Flam et ses compagnons parviendront-ils à revenir sains et saufs de cette mission ? Devant aller au-delà̀ de ses limites pour faire face au mystérieux Empereur Eternel, Flam, hanté par son passé, risque d’y perdre son âme" 

Ce qu’on en a pensé…

Albator, Saint-Seiya, Goldorak…. Kana Classics a réellement trouvé un créneau extrèmement porteur et qui se destine aux Quadra/quinqua qui n’ont pas oublié les héros de leur enfance…. Voici donc le retour en grâce de l’une de ces autres figures emblématiques: le Capitaine Flam !

Evidemment, j’ai été biberonné aux aventures de ce justicier de l’espace et de ses compagnons !  Ce qui a sans doute permis à cette série de devenir culte est sans nul doute le fait que son héros savait certes « faire le coup de poing », avait un vaisseau iconique (on était dans la move StarWars à cette époque !), mais aussi par le fait qu’il faisait preuve de beaucoup d’intelligence pour résoudre ses missions.

Toute les cases que les repreneurs de cette série devaient cocher l’ont été ; on retrouve totalement cet univers avec aussi le côté parfois grandiloquent de ce héros sûr de lui et de son intelligence (oui, ça peut irriter parfois…).

Néanmoins, si Crag, Mala, le Pr Simon sont conformes à l’œuvre originelle, (les 2 sidekicks et le génie cybernétisé), le fan absolu de l’Anime devra composer avec un changement majeur dans le caractère du personnage féminin de la série !  
De la jeune fille en fleur secrètement amoureuse de son idole, Sylvain Runberg (le scénariste repreneur) a fait le choix radical d’en faire une femme forte et affirmée, qui ne s’en laisse compter par personne !  
Déroutant au départ, on s’accommode cependant très vite de cette mise à jour du personnage de Johann Landore.

Au niveau de l’histoire, l’auteur fait le choix d’éviter le reboot, en adaptant la première histoire de l’Anime (en 4 épisodes).  Pour avoir revu en parallèle la version animée, Sylvain Runberg a adapté toute la trame principale sur les 2/3 du livre, mais offren un final toutefois fort différent (bien que restant dans les clous).

Certes, le scénariste ne réalise pas une profonde étude psyché sur ses personnages, mais au moins ils n’apparaissent plus sans aucune fêlure.  

Notre grand héros de l’Univers laisse tomber ici son armure (au sens propre comme au figuré) et se livre sur son histoire et ses douleurs.  Ainsi la séquence avec Johann est totalement inédite par rapport à l’Animé et apporte bien plus de corps au personnage principal.
Alors évidemment, le Capitaine Flam restera ce héros prenant des pauses herculéennes, avec un sens moral frisottant parfois avec la caricature, mais l’auteur est parvenu aussi à faire une petite place à Curtis, l’Homme sous l’armure.

Ces poses caricaturales sont d'ailleurs très bien reprises aussi par Alexis Tallone ; on est d’ailleurs totalement en phase avec les charaDesigns de l’Anime.  Mieux même : en revoyant aujourd'hui la série, il faut admettre qu'elle pique vraiment aux yeux (c’est d’ailleurs sans doute pour cela qu’on ne la voit plus sur nos écrans et qu’elle est si difficile à acquérir).  
Avec cette adaptation, son dessinateur donne donc un très sérieux coup de balai et rafraichit totalement son aspect graphique pour le meilleur… et pour le meilleur !  

Une mise en page très dynamique, avec des illustrations  ultra-léchées (le cyber-lab émergeant tout à coup au-dessus de la base ennemie !)…. Tout y est, on ne peut que (re)tomber amoureux de cet univers !

Allez, une petite déception (mais j’ai dû chercher !) : 

• le traitement graphique des 2 animaux de compagnie Limaille et Frégolo (je n’ai pas du tout accroché), ainsi que le design du jeune Ken Scott. Certes, dans la série il semblait fort inspiré par le graphisme OldSchool d’Osamu Tezuka, mais de là à en faire un personnage de Pokémon…. 
• Le plus grand ennemi du Capitaine Flam dans l’Anime est le terrible criminel Calonne ; il y est présenté comme étant le meurtrier des parents du jeune Curtis.
  Au vu de l’histoire contée ici, quid de Calonne ? Certes, rien ne fuse encore quant à une suite à ce tome, mais dans l’affirmative, quel serait le lien que notre scénaristique établirait entre le Sorcier de l’univers et le Capitaine Flam ?

Au final donc, Sylvain Runberg et Alexis Tallone nous offre ici un véritable chef d’œuvre à destination principale les enfants des années ’80.  On a hâte de savoir maintenant si les autres aventures de Flam seront adaptées elles aussi (« la Comète de Haley », « les 7 pierres de l’espace », ou encore « le créateur universel » …)

Pour en savoir (encore) + …

• Envie d’un splendide Fond d’écran sur votre téléphone ou votre ordi’ ?  Kana n’a décidément rien laissé au hasard : en suivant ce lien, vous aurez le choix entre 4 images HD de toute beauté ! (nous, on a choisi le Cyberlab en version horizontal !) https://www.kana.fr/capitaine-flam-wallpapers-fonds-decran/
• Les éditions Kana ont acheté les droits numérique sur le générique de la série (qu’ils exploitent ainsi fort habilement pour la campagne de promotion)
• Une version « Collector » est sortie en parallèle.Elle n’est plus du tout disponible auprès des magasins online, mais en cherchant bien chez votre libraire, vous pouvez encore la trouver.

• Pour en savoir encore beaucoup plus sur cette reprise, allez écouter le Podcast « en Aparté » de l’éditeur en suivant cette adresse : https://podcast.ausha.co/kana-en-aparte/s02e13-capitaine-flam-il-etait-une-fois-le-futur

Milan Morales