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Alchimie # 1
Série: Alchimie # 1
Auteurs: Nolane / Roman
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD:
Génération BD
© Soleil
L'histoire de la bande dessinée "Alchimie # 1":
Paris 1842. Un jeune auteur de romans feuilletons, Alexis Lerouge (à ne pas confondre avec Gustave, ni Maurice Leblanc ou Gaston Leroux) chargé d’une enquête par son rédacteur en chef, est embarqué malgré lui dans une série de meurtres mettant en cause une société secrète, les Habits Noirs. Seule l’intervention d’un certain Vidocq lui permet d’avoir la vie sauve. Cinq cents ans plus tôt, le grand Maître de l’Ordre des Templiers, Jacques de Molay prononçait une malédiction à l’encontre de ses bourreaux, initiant un complot qui est bien prêt de connaître son dénouement.
L’avis de Shesivan :
Il est évident en parcourant sa biographie que Richard D. Nolane était dans son élément lorsqu’il a proposé « Alchimie » dans la collection 1800 des éditions Soleil. Auteur protéiforme, il a été un des premiers a publier de l’héroïc fantasy en français avec les aventures de « Blade » avant d’écrire des bouquins sur les OVNIs et autres phénomènes étranges. Cela va faire bientôt vingt ans qu’il écrit les nouvelles aventures de Harry Dickson avec son complice Olivier Roman. Voilà que le couple entame une nouvelle série d’aventures baignant dans le même climat limite fantastique, du côté des « Mystères de Paris » du feuilletoniste Eugène Sue.
Pour ce faire, nos gaillards utilisent quelques unes des ingrédients de ce genre de feuilleton qui tenaient les lecteurs en haleine pendant des mois, véritables tours de force de ces écrivains qui devaient produire en quantité industrielle et avoir une imagination fertile pour faire rebondir l’action à chaque fin de chapitre. Une vieille malédiction et une société secrète sont les atouts principaux d’Alchimie. D’ailleurs, ce pauvre Jacques de Molay en voit de toutes les couleurs ces derniers temps en BD. Les malédictions qu’il a profanées sur le bûcher ont enflammé l’imagination de scénaristes comme Convard, Makyo et à présent Nolane… Disons-le tout de go, l’action est plus linéaire, moins alambiquée que dans les feuilletons d’époque. Et c’est sans doute le seul petit reproche que je puis faire à Alchimie, c’est ce goût de trop peu quand je referme ce premier tome. J’estime que dans un diptyque, il faut laisser à l’approche de fin du premier tome un gros os à ronger au lecteur, lui donner un goût de revenez-y. Néanmoins, pour ceux qui apprécient cette étrange collection « 1800 », les Carland Cross, Harry Dickson et autre Aspic, ce produit leur conviendra parfaitement.
Shesivan
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