Une brève histoire de poussière et de cendre
Série: Abélard #2
Auteurs: Régis Hautière, Renaud Dillies, Christophe Bouchard
Editeur BD: Dargaud
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
A la fin du tome précédent, nous avions laissé Abélard le petit poussin naïf et l'ours Gaston, son compagnon de route un peu grincheux, à la sortie du village.
Nous les retrouvons chemin faisant vers le port non sans avoir découvert la mer.
Un beau moment de découverte pour Abélard, mais le bateau pour l'Amérique n'attend pas et il faut continuer la route jusqu'au port. Gaston ne rate pas une occasion pour ternir la vision idyllique et la foi en la bonté humaine d'Abélard mais son pessimisme (dont l'origine nous sera expliquée plus tard dans le récit) ne semble pas avoir de prise sur celui-ci. Quoique...
C'est sur les quais que les chemins de nos deux compères devaient se séparer mais il n'en sera rien et ils vont continuer de se découvrir durant la traversée en bateau vers le Nouveau Monde.
L'avis de Gladys
L'attente du second volume ne fut pas longue (à peine trois mois) pour assouvir ma curiosité après la lecture du premier tome.
J'avais déjà apprécié précédemment toute la saveur poétique de ce conte philosophique et dans ce tome-ci, on ressent encore plus d'émotions. Régis Hautière continue de nous gratifier de ses petits papiers-proverbes bien en accord avec le propos du moment.
Au début de l'histoire, on est tout d'abord touché par l'explication poétique des marées par Gaston. Merci à Hautière pour ses dialogues si savoureux que Dillies nous traduit avec ses traits hachurés donnant de la consistance à son dessin, sous des couleurs chaudes voire lumineuses en début d'album.
Puis le récit passe avec une courte transition dans une gamme de tons plus froids pour installer une réalité plus cruelle et triste.
Sur le bateau, Abélard le petit poussin blessé, va enfin perdre de sa naïveté et ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure. Il "grandit" sous la protection de Gaston, qui se laisse quant à lui peu à peu apprivoiser par le monde poétique de son ami en devenir.
Une amitié entre les deux voyageurs peut enfin naître, chacun ayant fait un pas vers l'autre.
La rencontre entre Abélard et Gaston fut difficile mais ce fut une belle rencontre. La voyante, madame Zaza, ne s'était pas trompée !
Puis avec l'espoir et l'amitié comme finalité au récit, on retrouve les couleurs de départ.
Un vrai coup de coeur et une belle découverte pour ma part! J'ai envie de dire : Chapeau bas !
Un livre qui même refermé vous poursuit encore longtemps.
Vous l'aurez compris, c'est un diptyque que je recommande chaudement.