L'histoire:
1803 : L’armée française recrute des soldats pour le premier consul Bonaparte. Le principe est simple : on établit une listes des recrues potentielles et on effectue un tirage au sort. Celui qui est tiré est bon pour le service !
Alban Labiche échappe à ce triste sort mais pas louis de Mauge, le prétendant de sa sœur, un jeune bourgeois dont la relation avec une paysanne agace profondément son père, le Comte.
Pour éviter que son fils ne soit envoyé au front, le Comte va acheter au père d’Alban le « tirage » de son fils et va l’échanger contre celui de son propre fils.
Alban se retrouve donc dans un bateau qui l’emmène en Nouvelles Orléans. A peine débarqué, il prend la défense d’un africain maltraité et tue son bourreau, ce qui lui vaut d’être mis au fer.
Avant de passer à l’échafaud, il est libéré par Toussaint Charbonneau, une sorte de trappeur-pisteur qui connaît la région comme sa poche. Les deux hommes s’enfuient vers la petite ville de Saint-Louis, le long du Mississipi afin d’y prendre un bateau et découvrir de nouvelles contrées en remontant le fleuve.
Entre-temps, Louis de Mauge est rentré chez lui et a appris par la sœur d’Alban l’infamie commise par son père, il décide de partir à la recherche d’Alban…
Mon avis:
Tout dans cet album contribue au plaisir de la lecture. Tout d’abord la qualité d’impression dont l’éditeur Daniel Maghen a le secret. Le livre n’est pas donné à l’achat mais il est d’une finition impeccable, y compris le bonus d’une quarantaine de planches de croquis de l’auteur.
Le deuxième plaisir est bien évidemment dans le dessin, Patrick Prugne a un style sans pareil et ses tons aquarelles font mouche à tous les coups. C’est un vrai régal pour l’œil !
Enfin, l’histoire vient terminer le tryptique. J’avais déjà beaucoup apprécié Canoë Bay (avec Tiburce Oger, chez le même éditeur) et cette histoire est d’une qualité de la même veine, même si l’auteur l’a apparemment créée seul. Le contexte historique est fort proche (50 ans séparent les deux récits) mais l’histoire est complètement différente et il n’y a donc aucune redondance…
Vous l’aurez compris, un album que je vous invite à acheter, ne fut-ce que pour les dessins de Patrick Prugne !
Phylact