Série: Princesse Sara #5
Auteurs: Audrey Alwett, Nora Moretti
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Sa fortune retrouvée, Sara Crewe qui a bien grandi depuis son départ du pensionnat, est de retour aux Indes, berceau de son enfance. Son arrivée à Pondichéry en compagnie de Becky et Ram Dass se veut discrète car le but de son voyage est de récupérer la fabrique familiale d'automates.
Suite au refus du propriétaire actuel, monsieur Delatour, de lui revendre l'usine, Sara sous une fausse identité va se faire engager par ce dernier comme ingénieur. Il sera plus facile pour elle d'agir une fois sur place.
Mais à force d'être trop secrète, on attise les rumeurs...
L'avis de Gladys
Ne cherchez pas cette aventure de Sara Crewe aux Indes dans le livre The Little Princess de F. Hodgson Burnett. Contrairement aux quatre tomes précédents, vous ne l'y trouverez pas car on doit cette suite inédite au talent d'Audrey Alwett, scénariste de plusieurs séries dans les collections féminines Strawberry et Blackberry qu'elle dirige chez Soleil depuis 2009.
La trame reste un peu la même pour cette suite qu'elle a imaginée et qui assure une continuité exemplaire avec le cycle précédent. La vie est un éternel recommencement pour Sara : après avoir subi les brimades de ses condisciples du pensionnat, elle doit maintenant subir sous sa nouvelle identité les moqueries féminines de son voisinage. Dans le cycle précédent, Sara Crewe était passée du statut de petite princesse à celui de servante tandis que dans ce tome-ci, elle passe du statut de riche héritière à celui d'ingénieur dans une usine pour cacher son identité. Un vrai jeu de cache-cache !
Et nous les filles, on aime ça, les destins contrariés sur fond de mesquinerie, les faux semblants et autres idylles naissantes (Sara, Becky et James ont quitté l'enfance) servis ici dans un cadre oriental enchanteur et exotique. On est addict et on en redemande ! (le titre du prochain volume sera « Bas les masques ! »)
La dessinatrice Nora Moretti illustre avec créativité la vie insouciante et indolentes de ces expatriés sur les terres indiennes et nous entraîne à leur suite dans une féerie de soierie chatoyantes avec la scène du bal masqué en apothéose. Le travail de la coloriste, Marina Duclos apporte à l'ensemble éclat et luminosité.