Série: L'Instit Latouche #1
Auteurs: Falzar, Leogrin
Editeur BD: Le Lombard
Une chronique BD: Génération BD
Fort de son succès en salle avec le film "L'élève Ducobu" suivi par "Les vacances de Ducobu", L'instit Latouche a pris du galon et possède à présent sa propre série dont c'est ici le premier tome.
Un album qui fleure bon la rentrée scolaire, encore toute proche !
Après des vacances bien méritées, monsieur Latouche est de retour à l'école Saint-Potache en ce 1er septembre mais une surprise de taille l'attend : la nouvelle équipe éducative est exclusivement féminine cette année !
Cette première histoire en plusieurs planches est pour moi de loin la meilleure; la crosse de la statue de Saint-Potache en forme de 0/10 et qui en même temps contient la représentation du sigle féminin est assurément une excellente trouvaille.
L'aspect routinier des gags, généralement d'une planche, à caractère misogyne pourrait devenir lassant au fil de la lecture or il n'en est rien car le scénariste Falzar a eu le bon goût de faire évoluer l'instit Latouche : réfractaire à la gent féminine au départ, il trouve peu à peu des avantages à être le seul homme de l'école. A tel point qu'en fin d'album, il n'hésitera pas à mettre dehors un concurrent, nouvelle recrue engagée pour le remplacement d'un professeur dépressif. C'est qu'il en deviendrait presque touchant ce Latouche.
Falzar a repris le personnage de Latouche imaginé au départ par Zidrou, scénariste de L'élève Ducobu. Il lui fait vivre de nouvelles aventures auxquelles on sourit plus qu'on ne rigole mais Falzar a ce talent de construire un héros qui prend peu à peu de la carrure et un caractère plus affirmé (sauf quand il est amoureux). On finit par compatir de sa situation, surtout quand le pauvre Latouche devient fou d'entendre le blabla incessant de toutes ces femmes dans la salle des profs. On se demande bien où Falzar a trouvé que la gent féminine était bavarde! Comme si c'était une vérité !
Dans cet album, le graphisme diffère peu de la série mère : Leoni et Negrin (Leogrin), les deux dessinateurs ont préservé le trait caractéristique de Godi tout en apportant une touche personnelle des plus réussies.
Attention toutefois à se démarquer un peu plus dans le prochain album car le créneau profs est déjà occupé depuis fort longtemps par une série concurrente !
Gladys