Présentation du livre
C'est l'histoire d'Henri Luxe-Butol qui travaille sur le développement d'un antidouleur dans l'entreprise pharmaceutique paternelle, les laboratoires LB Pharma. Mais avec l'aide de son assistant William Machin, il est plus intéressé par ses recherches sur le premier développeur pénien, le PRIAPS. Fort de son succès commercial, Henri s'attribue seul la paternité du produit révolutionnaire au grand dam de William. Humilié, ce dernier quitte les laboratoires en jurant de se venger. C'est chose faite quand William inocule un virus à base d'ADN de tarentule à Henri qui visionne un film porno dont la star n'est autre que sa petite amie Tamara. En proie au doute, Henri disparaît pour errer seul et angoissé dans le désert de l'Arizona tandis que le PRIAPS, encore instable, provoque des incidents. L'apparition d'une belle femme géante complètement nue, vaisseau spatial piloté par un pingouin extra-terrestre, fait dévier le récit au sein duquel vient se greffer l'histoire initiale.
L'avis de Gladys
Après la sortie récente d'Atar Gull, Brüno nous fait faire le grand écart avec la sortie de cet album Lorna, un one-shot déroutant de prime abord. N'étant pas une inconditionnelle des films de série B, j'ai pourtant apprécié ce récit que l'on pourrait gratifier gentiment de déjanté. Le contenu du livre est varié car il est question pèle-mêle d'expériences scientifiques qui tournent mal, d'une star du porno, d'extraterrestres, d'une femme géante nue, de militaires peu scrupuleux et de surfeurs en mal de spiritualité. Un programme bien chargé et Brüno relève le défi en réussissant à faire cohabiter tout ce petit monde dans un même récit. Une vrai gageure !
Le trait dépouillé de Brüno fonctionne bien avec cette mise en couleur jaune flash qui sied bien aux années 60, période durant laquelle se déroule l'histoire. Cette bichromie permet de mettre en avant toute la qualité graphique du dessin stylisé.
Un ovni "doré" dans la bibliographie de l'auteur ?
Une chose est sûr : Brüno ne se prend pas au sérieux avec cet album, il se fait juste plaisir en espérant le même bonheur pour le lecteur. Ce qui fut mon cas; le pari est réussi.
Evitez néanmoins de laisser traîner cet album sur la table du salon familial, sa lecture étant réservée à un public averti !