Série: La ligne droite #
Auteurs: Hubert, Marie Caillou
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Adrien est un enfant solitaire. Au collège il n’a pas beaucoup d’amis si ce n’est son copain de toujours,Bruno.
Son plus grand plaisir est de se réfugier dans les livres qu’il achète en cachette de sa mère, grâce à l'aide de sa marraine. Sa mère est une femme froide, castratrice qui l’a inscrit dans ce collège hyper catholique et qui empêche Adrien de pouvoir s’épanouir.
Cependant Adrien fera la connaissance de Jérémy, le beau gosse cool du collège et commencera petit à petit à se rapprocher de lui et à révéler sa vrai personnalité…
Mon avis :
La ligne droite, droite comme cette raie dans les cheveux qu’Adrien s’applique chaque matin à faire de façon parfaite, droit comme le chemin que sa mère trace pour lui en s’efforçant de soustraire de ses yeux tout ce qui pourrait le détourner du droit chemin qu’elle lui destine, quitte à étouffer sa personnalité, à en faire un mouton malheureux mais tellement bien élevé. La parfaite image d’épinal du garçon catholique bien sous tout rapport….
Mais Adrien souffre en silence, se réfugie dans les livres et va même jusqu’à songer à la mort…
Cependant, cette vie bien pensante et surtout pesante va se trouver chambouler par un camarade de classe Jérémy, le bellâtre du lycée… Un changement va petit à petit s’effectuer, Adrien se laissant emporter par des sentiments nouveaux…
Hubert et Marie Cailloux signent ici un bel ouvrage sur la difficulté d’être différent, sur l’homosexualité et l’intolérance dont les autres peuvent faire part y compris dans sa propre famille.
Le traitement graphique se fait en quadrichromie avec selon les étapes du récits, une prédominance de couleur à chaque fois différente.
Cependant malgré tout, j’ai trouvé que l’histoire et surtout les personnages étaient trop caricaturaux, trop années 40 alors que l’intrigue se passe clairement dans les années 2000 ( gsm, éoliennes,…) hors il m’est difficile de concevoir que de nos jours, seule la tante du garçon ne puisse le soutenir et que l’homosexualité soit encore à ce point taboue et ce même dans les petits villages…