Série: Le train des Orphelins #7
Auteurs: Philippe Charlot, Xavier Fourquemin
Editeur BD: Grand Angle
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Cowpoke Canyon, 1921. A la mort du père de son enfant, le shérif Effron Pierce, Lisa reprend seule la gestion du saloon. Dans la foulée, elle décide d'ouvrir une école du soir au sein de l'établissement afin d'éduquer les pauvres orphelins de la ville, une mains d’œuvre exploitée par tous.
Mais devant le refus des patrons d'envoyer les enfants à l'école, Lisa a trouvé la parade: le saloon sera fermé jusqu'à nouvel ordre. Et pour défendre son projet, elle peut compter sur l'aide inattendue d'une autre femme, la veuve Goswell. Jusqu'à présent, celle-ci supportait avec ferveur la candidature de son fiancé au poste de maire de Cowpoke Canyon. Mais exaspérée par la misogynie, la poltronnerie et l'inaptitude de Mr Coleman à occuper une fonction politique, elle l'abandonne séance tenante au profit de Lisa.
Septante ans plus tard. Depuis le décès de son amie Lisa, le vieux Joey adoucit sa solitude grâce à son radio émetteur avec lequel il entre en contact avec une petite fille esseulée sur une petite île d'Irlande. C'est un signe: ni une ni deux, Joey lâche tout pour se rendre en Irlande à la recherche de ses origines.
L'avis de Gladys
A l'aube de ce nouveau cycle, le quatrième, le scénariste Philippe Charlot continue d'évoquer le sort peu enviable des orphelins venus des grandes villes américaines et déplacés en train par milliers vers l'Ouest sauvage dans les années 1920 (fait réel). Avec l'essor des villes du Far West, ces jeunes recrues constituaient une main d’œuvre bon marché.
Toutefois dans cet album, ce sont surtout les femmes qui sont à l'honneur! Bien que le droit de vote fut accordé aux femmes américaines en 1920, elles n'étaient pas à l’abri d'un machisme tenace comme le décrit si bien Philippe Charlot dans les épisodes du passé se déroulant à Cowpoke Canyon.
Comme à son habitude dans cette série, l'auteur alterne savamment les épisodes du passé et du présent dans une succession bien dosée. Les passages contemporains nous emmènent cette fois pour une ballade irlandaise, à la recherche de racines familiales: "Savoir d'où l'on vient pour comprendre où l'on va".
Philippe Charlot ne manque pas d'idées pour poursuivre sa saga mais je trouve néanmoins que l'histoire prend un peu trop son temps à mon goût. On en voudrait plus !
Pour la suite, je ne serais pas contre un rythme plus soutenu afin de retrouver l'enchantement des premiers tomes.
De par son dessin semi-réaliste, Xavier Fourquemin continue d'illustrer avec aisance la série, tant les passages du passé que du présent.
En conclusion, la lecture reste distrayante bien que ce qui faisait le charme de la série ait malheureusement tendance à s'atténuer au fil des tomes.