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La cible de Deadshot
Série: Deadshot
Auteurs: Ostrander, John et Christos N. Gage, Luke McDonnel, Phil Winslade et Jim Calafiore
Editeur BD: Urban Comics
Une chronique BD: Génération BD
Histoire:
Le parcours de Floyd Lawton est vraiment atypique pour un assassin de son envergure. Il n'est pas né dans la misère, ni dans un quartier mal fréquenté l’obligeant à jouer les caïds pour se faire respecter. Loin de là ! Il est né dans une famille fortunée et avait un frère que tout le monde aimait et admirait et qui a toujours protégé Floyd. Il n’est pas obligé de tuer non plus pour gagner sa vie ou pour manger. Non, il est devenu assassin un peu par accident. Mlle Herrs, sa thérapeute, va jouer les détectives et fouiller dans son passé pour tenter de comprendre d'où provient cette violence. Elle va vite découvrir que son frère a été tué et que son père blessé par des coups de feu vit à présent dans une chaise roulante et que la jalousie était constamment présente dans la famille. Maintes fois tombé devant Batman, Floyd n'a jamais renoncé et revient à la charge dès qu'il le peut. Il a longtemps hésité entre une vie de héros ou de criminel. Finalement, il est devenu tireur d'élite hors pair, mais même après avoir intégré l'Escadron Suicide, ses méthodes demeurent expéditives. Une fois achevée sa nouvelle mission - trouver El Jefe et l'éliminer – il est bien décidé à retrouver son fils kidnappé, persuadé que l’enlèvement est directement lié à son passé.
Mon avis:
Voici un bel exemple de ce qu’Urban Comics sait faire avec brio : réunir les épisodes indispensables de personnages secondaires comme ce Deadshot qui gagne à être abordé de cette manière, son personnage prenant immédiatement de l'envergure. Même si le graphisme des premiers épisodes dénote un peu par rapport à une couverture magnifique, on est vite rassuré car la qualité y est. On ne parvient plus à décrocher et seule subsiste l’envie de terminer ce récit captivant jusqu’à la dernière page.
En revanche, petite déception lorsqu'on arrive aux épisodes plus récents si on les lit à la suite, qui semblent un rien répétitifs. Un conseil, pour éviter la comparaison, il vaut mieux les lire séparément pour en garder la qualité méritée. Au final, l'album tient bien la route avec l'apparition de personnages de premier plan comme Batman dans les deux derniers épisodes. Les dessins de Luke McDonnel pour cette mini série sont de très bonne qualité avec des couleurs flashy certes mais qui collent parfaitement à l'ensemble agrémenté des épisodes plus récents de Christos N. Gage, John Ostrander au scénario et Phil Winslade et Jim Calafiore dessin. Le scénario, plus travaillé sur la longueur pour les épisodes anciens et plus directs pour les plus récents, correspond à l'évolution du comics constatée dans certaines séries entre DC Old School et DC Renaissance. Heureusement, ce petit défaut est corrigé par quelques petits bijoux comme Batman la Cour des Hiboux, Nightwing ou Animal Man.
Récits, auteurs et personnages sont surprenants.
Blackbolt