Albator part à l’assaut du vaisseau de Jojibel. Après un furieux échange de coups de canons, quelque chose semble changer au fond du coeur de Jojibel.

Pendant ce temps, sur Terre, Tadashi Daiba et ses compagnons, à la recherche du secret des Sylvidres, se retrouvent mêlés à une guerre civile.
Alors que Tadashi sauve Mayu qui a été faite prisonnière, il fait face à une situation inattendue…!

Ce qu’on en a pensé…

Cela devient une habitude gravée dans le marbre intemporel de la mer des étoiles : tous les 6 mois, les éditions Kana délivrent un nouveau tome de la série ReBoot  de Capitaine Albator, par Kouiti Shimaboshi (avec Senseï Matsumoto toujours au scénario).  Ça, c’est le côté lumineux.

Le côté sombre est vraiment la taille de ses différents opus : gros choc quand j’ai tenu dans mes menues menottes ce #08 !  Un temps, j’ai cru à une aberration visuelle due à mes nouveaux verres de lunettes, rendant l’épaisseur du manga toute fine…. Malheureusement, même en ôtant mon appendice visuel, je n’ai pu que déchanter : 5 chapitres sur 144 pages, c’est TRES chiche, surtout pour 7,45€ !!!  Et ce n’est pas la faute de Kana, vu que la série parait sous cette forme aussi au Japon…. Voici donc la plus fine série « Mangas » de ma bibliothèque ! :(

 

Sur le fond maintenant de ce huitième volume, et alors qu’en fin du précédent, on espérait que ce tome soit celui de la confrontation des différentes forces en présence, on ne peut que déchanter…

Le duel Albator vs Jojibel est bien vite réglé.  Mais est-ce bien là le plus important ?  Il faut reconnaitre que l’essentiel de cette nouvelle œuvre Matsumotoïenne se pose plus sur les psychés des différents intervenants, avec une finesse et une justesse totalement déconcertante…. Comprenons-nous bien : j’adore les shônens-Seinen bien BadAss, à la « One-Piece » ou « Red Eyes Sword ».  Pourtant avec cette série, on tient une histoire où l’émotion et le ressenti (non fleur-bleue) tient la dragée haute à la fight !
Mieux même, on se surprend à vouloir noter sur un coin de table les envolées textuelles quasiment lyriques de notre capitaine où de Sylvidra….
Bravo à Frédéric Mallet, le traducteur en charge, pour ce fantastique -et hardu- travail !

D’autre part, et quand au détour d’une page on découvre Mayu jouer quelques notes sur son Ocarina, les grands enfants qui ont connu l’Anime ne peuvent que se laisser emporter par cette douce mélodie gravée à jamais dans le grand inconscient collectif propre à cette génération…

Raaah, difficile une fois encore de rester de marbre face à ce nouveau tome…

D’autant que la menace des Sylvidres n’est peut-être pas le plus grand danger de l’humanité…. Faust, le chevalier noir et sa congrégation de chevaliers sortent doucement de l’ombre pour s’affirmer de plus en plus…

Une fois encore, Leiji Matsumoto nous offre de nouveaux éléments, s’imbriquant avec justesse dans ses anciennes histoires formant ainsi une nouvelle trame totalement en phase avec notre époque !

Pour en savoir (encore) +…

La série vient de se terminer au Japon, après 10 tomes….

Le dessinateur Kouiti Shimaboshi a lancé il y a quelques jours une nouvelle série qui a pour titre « Ugai to London Mummy Satsujin Jiken », avec en vedette le célèbre Sherlock Holmes.

Leiji Matsumoto, du haut de ses 80 printemps, sillonne toujours le monde, et promeut actuellement en France la nouvelle série mettant en scène son célèbre pirate dans une BD 100% européenne, dessinée par le TRES talentueux Jérôme Alquier et parue il y a une poignée de jours chez Kana Editions, sous le label « Classic ». 
Vous pouvez retrouver  >>  ICI  << sa chronique "Coup de Coeur"!

Milan Morales