Golden Sheep
Dessinateur : Kaori Ozaki
Editeur: Delcourt
Résumé :
Tsugu Miikura est une jeune fille pleine de vie et passionnée de rock qui ne se déplace jamais sans sa guitare. Après son départ d’Osaka, elle revient dans sa ville natale et retrouve ses amis d’enfance Yushin, Asari et Sora, qu’elle avait laissés avec regret. Ensemble, ils avaient enterré une capsule témoin à l’école primaire sous la statue du mouton d'or, après avoir lu dans un livre que si la capsule restait enterrée pendant 7 ans et 7 mois, les vœux écrits se réaliseraient.
Mais que sont devenus ses amis et leurs rêves d’alors ?
Pensant retrouver leur complicité de l’époque, Tsugu s’aperçoit que les liens d’amitié qu’elle pensait inaltérables se sont fissurés petit à petit. Mais c’est sans compter la jeune fille qui découvrira les secrets de chacun et trouvera les moyens de rapprocher contre toute attente ces lycéens en quête de renouveau.
Avis :
Les éditions Delcourt Tonkam nous font le plaisir de publier la nouvelle série de Kaori Osaki, l’autrice de Our summer Holiday et Mermaid Prince qui revient avec un manga sur la transition de l’enfance à l’adolescence : Golden Sheep.
Cette série est déjà terminée en trois volumes au Japon et reprend des thèmes forts tels que, l’amour, la jalousie, la popularité et le suicide… De quoi nous faire vivre de vraies montagnes russes émotionnelles !
En effet, ce premier tome compte 240 pages de sentiments...
Dès les premières pages, l’autrice nous met face à une situation des plus désespérée de la part de Sora, un des quatre adolescents mis en scène dans cette histoire. Et nous voilà happés dès le départ. La suite explique les évènements précédents qui ont amené à ce bouleversement.
Même si Tsugu est présentée comme l’héroïne centrale de l’histoire, Kaori Ozaki prend soin de montrer le point de vue de chacun des personnages pour que le lecteur puisse s’immiscer réellement dans leurs émotions et les comprendre.
Tsugu qui vient seulement de revenir dans sa ville natale, laissant son père on ne sait où, accompagnée de sa mère, sa sœur et ses deux filles (d’ailleurs, il est où le père des deux petites filles ?) pour vivre à cinq dans un deux pièces, ne se laisse pas abattre. Toujours à jouer de la guitare pour se remonter le moral. Elle va passer par toutes sortes d’émotions telles que la joie de retrouver ses amis, la jalousie de certain à son égard, l’incompréhension des changements de personnalité ainsi que la tristesse pour les êtres qu’elle aime.
Mais l’acte commis par son ami ne peut la laisser indifférente. Ne pouvant plus réfléchir correctement, elle décidera de s’éloigner en fuguant avec Sora dans le but que ce voyage leur fasse du bien à tous les deux.
Et c’est cette nouvelle aventure que l’on découvrira dans le deuxième tome qui sortira le 23 septembre 2020.
J’ai beaucoup apprécié ce premier volume, même si, comme toute mini-série, on sent que le scénario doit aller vite. (Attention gros spoil !) Le fait de fuguer et de tomber directement sur son père qui ne lui répondait plus depuis des lustres (et qu’on croyait mort d’ailleurs) leur trouvant, de suite, un lieu pour les héberger est un peu surfait.
On sent que c’est plus une aventure poétique que dramatique. Mais c’est le style de cette autrice, trouver de l’espoir même dans les moments les plus sombres… De plus, le graphisme est vraiment doux, agréable et poétique ce qui n’est pas pour nous déplaire…
Merci donc aux éditions Delcourt pour cette nouvelle découverte !