Pinsanaro Sniper
Dessinateur : Tabe Koji
Scénariste : Tabe Koji
Traducteur : Vincent Marcantogini
on n’est absolument pas ici sur un manga à laisser trainer : si ce n’est pas du « Hentaï » (pornographique), on est dans le style de mangas « Ecchi » (Érotique, 18ans & +), tant les scènes sont explicites !
On ne va pas s’attarder très longtemps sur le scénario dont l’unique mérite est de mettre en valeur la plastique de son héroïne qu’elle dévoilera sans pudeur au cours de différentes missions. Son but ? Nettoyer sa ville de la corruption et du mal qui la ronge.
Durant tout ce tome la trame scénaristique se répète toujours à l’identique :
1° Une ou 2 planches nous montrant Yuki la discrète employée banal et trop modèle ;
2° Elle change de tenue pour vendre ses charmes aux client du salon rose qui l’emploie jusqu’à ce que Reizaburô (le bodyguard de la boite) lui dise qu’elle a un mystérieux nouveau client portant le n°4 ;
3° Pendant qu’elle lui demande sa mission, elle le gratifie d’un bel avantage en nature, puis accepte la mission ;
4° Elle tue le méchant du chapitre pendant qu’une voix off ponctue ses planches d’un sempiternel « Nous sommes les Pinsanaro Snipers, c’est ainsi que la pègre nous appellent ».
Ne cherchez pas après une construction de stratégie : son ami Kôhei en a instantanément une, infaillible qui plus est ! Idem pour les armes, grâce à Reizaburô, copie confirme d’un certain « Mammouth » issu du manga City Hunter.
Ca y est : le nom de cette série culte des années ’80 est donc lâché : « Nicky Larson » alias City hunter !
L’auteur ne cache absolument pas son inspiration graphique ni l’univers dans lequel il fait officier son héroïne : c’est du copier-coller du manga-culte de Tsukasa Hōjō ; la seule différence est que Ryô Saeba est remplacé ici par une Kaori en version sexuelle…
Une autre source d’inspiration nous emmène un peu plus loin dans le temps : notre brave Yuki ressemble à s’y méprendre aux jeunes filles éplorées faisant appel aux services d’un certain… Cobra, de Buichi Terasawa. Il est vrai que pour l’époque (ce manga a été publié entre 1978 et 1984), la gente féminine qui peuplait cette série était déjà bien dénudée, mais ici, notre jeune mangaka Tabe Koji passe le cap interdit, faisant passer ipso-facto ses filles dans la catégorie adulte !
Un premier tome donc intéressant par son aspect graphique ; on espère que dans les 2 suivants, le scénario sera quand même plus développé…
Milan Morales