Le pitch initial de SINoALICE, selon l’éditeur…

Un foyer normal, un lycée normal, des amis normaux. Peut-être même un amour normal également. La vie plate et monotone d’Alice se déroule sans événement notable.

Jusqu’au jour où deux étranges poupées lui posent une question en rêve :
« Quel est ton souhait ? »
« Que désires-tu de ce monde ? »

Le désir d’Alice va déformer son paisible quotidien peu à peu, jusqu’à l’entraîner dans un jeu de la mort avec d’autres filles chargées elles aussi d’un puissant « désir »…

L’histoire de ce 1^er tome, en quelques lignes…

Se réveillant d’un étrange rêve, la belle Alice rejoint vite son bahut pour suivre ses cours de terminale.  Dans quelques jours, elle rencontrera son conseiller en orientation mais n’a toujours aucune idée de ce à quoi elle se destinera dans la vie…

Et il y a son beau professeur de philosophie folâge, avec qui elle entretient une périlleuse relation, mais dont un test de grossesse concluant pourrait bien totalement chambouler leur relation…

Fantasmes ou réalité ?  Alice erre comme une âme en peine dans son quotidien, jusqu’au moment où elle se trouve en plein milieu d’un combat entre la sanglante meurtrière Chaperon rouge et une Blanche Neige justicière et faucheuse !?!

Ce qu’on en a pensé…

On assiste régulièrement au passage d’une œuvre manga vers un autre média quand le succès est au rendez-vous (c’est ce qu’on appelle un « transMedia).  Ainsi, un manga peut devenir un Anime, mais aussi un LiveAction, ou même au Japon une comédie musicale (…) ; quand la franchise développée fonctionne très bien, un développement vers le jeu vidéo est aussi possible.  Rarement pourtant l’inverse se produit : Une adaptation d’un jeu vidéo vers un manga !?! 

C’est cependant le cas ici : SINoALICE est à la base un jeu (de Yoko Taro) de type RPG qui outre ce titre a aussi scénarisé « Drakengard » ou « NieR : Automata » (on reparlera de ce titre justement dans quelques mois…)

L’Univers (sombre) développé dans ce jeu s’est révélé d’une telle richesse, imaginé pour servir des quêtes noires et philosophiques.

C’est donc cet Univers qui a été ici adapté par  Takuto Aoki en Manga, avec pour ce tome un développement axé sur son personnage principal, l’énigmatique  Destructrice Alice (le tome suivant sera centré sur le sanglant Broyeur Chaperon rouge).

Lancée au Japon en 2019 sur le site Manga Up! de Square Enix, cette série compte actuellement 4 tomes et nous entraine à suivre les plus emblématiques personnages de nos contes populaires dans une version pour le moins « Dark ».

Et dès la prise en main du manga, visuellement on se prend une belle claque : le travail de l’éditeur est très qualitatif, avec un niveau de finition très élevé et une double-page d’introduction en couleurs du plus bel effet.

La lecture du manga débute comme dans le jeu : 2 sinistres poupées nous accueillent et nous souhaitent la bienvenue de leur monde en nous assaillant de commentaires incompréhensibles…  pour ouvrir ensuite la narration sur la présentation de notre adolescente ordinaire, vivant dans une vie déjà toute tracée, avec ces petits plaisirs mais aussi ses vicissitudes.

Très vite cependant, on pressent que cette réalité va vite basculer dans une spirale sombre et gore….  Et cette prémonition sera exaucée, mais avec un tel degré qu’elle rend ipso facto la lecture de ce manga totalement hors de portée pour nos jeunes adolescents !

C’est vraiment Dark, on semble partir vers une œuvre de type « Survival » bien sanglant.  Je vous avoue que même en étant prévenu à l’avance via le dossier de Presse, j’ai été surpris par les violences implicites ou explicites de certaines scènes. 

Difficile pour l’heure d’en dire plus, tant ce premier tome ne semble être qu’un prologue au développement réel de l’histoire. SINoALICE se profile néanmoins comme un pur Seinen  (16ans & +) à suivre de près par les amateurs, tant la promesse est belle.  Cette impression est donc à confirmer lors de la lecture du second tome, qui nous arrivera très vite : le 8 septembre prochain pour être précis !

Pour en savoir (encore) + … sur les auteurs

Yoko Taro est un scénariste et concepteur de jeux vidéo né en 1970. Il est à l’origine des célèbres RPG Drakengard, NieR ou encore NieR:Automata. Ce réalisateur est connu pour ses choix de gameplay et de narration qui cassent les codes du jeu vidéo, au service d’histoires sombres et philosophiques. Il a pour habitude d’écrire une histoire en commençant par sa (ses) fin(s).
 
Réalisateur, Aoki Takuto a récemment travaillé sur des vidéos promotionnelles pour les jeux vidéo NieR et SINoALICE, des publicités télévisées ou des vidéos de concerts. Il est également en charge du scénario pour l’adaptation manga de SINoALICE.

Auparavant en charge du charadesign de personnages du jeu vidéo Dynasty Warriors 9, Himiko illustre les adaptations en manga et en light novel de la licence SINoALICE.
 
Illustrateur indépendant, Jino est un artiste japonais notamment connu pour avoir travaillé sur le charadesign du jeu vidéo SINoALICE.