Edito : Tintin et le lotus Bleu interdit en Chine ?
Ce titre n’est pour l’heure pas -encore- totalement réel mais on tenait à pousser un énorme coup de gu*ule contre la « Cancel Culture » qui s’attaque à des oeuvres cultes.

Si vous nous lisez régulièremenent, vous savez qu’on n’est pas uuuuultra-fan de l’univers gravitant autour de l’oeuvre d’Hergé…. On s’est même déjà fait écho à quelques reprises d’aberrations de la part de Moulinsart. Mais ici et pour une fois, on est excédé par ce qui tombe sur le coin de cafetière de Tintin!
Rappel des principaux faits:
1°) En 2007, le Congolais Bienvenu Mbutu Mondondo, vivant en Belgique, porte plainte contre la société Moulinsart. Il exige l’interdiction de l’ouvrage. En 2011, la justice belge tranche et maintient l’autorisation de diffuser Tintin. Une cour d’Appel confirme ce verdict en 2012.
Cependant, l’album continue d’être la cible de certaines organisations comme en France avec le Cran, Conseil représentatif des associations noires. Au Royaume-Uni, la bande dessinée possède d’ailleurs un avertissement sur la 4ème de couverture destinée à contextualiser l’ouvrage. En Suède, Tintin a d’ailleurs été retiré de certaines bibliothèques municipales en 2012.

Avertissement au dos de la couverture de Tintin au Congo au Royaume-Uni
2°) on apprend la semaine passée que cette fois, c’est le second tome des aventures de Tintin qui est pilonnée au Canada par la coPrésidente de la commission des peuples autochtones du parti libéral du Canada, Suzy Kies!
D’après Radio-Canada, 5000 livres ont eu droit à un bannissement des écoles car il utilise un langage non-acceptable, des informations erronées, ferait une représentation négative et une représentation fautive des peuples autochtones.! (Sont visés en sus de ce tome de Tintin notamment certains tomes d’Astérix et de Lucky Luke…)., dans lesquels les indiens sont décrits comme paresseux, ivrognes et stupides.
En 1933, à Opernplatz, des milliers d’ouvrages furent brûlés sur un bûcher à Berlin par le régime Nazi.
Pourtant, un siècle plus tôt, c’était un écrivain-poète allemand, Heinrich Heine, qui écrivait « Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes. »
Nous sommes en 2021 et, sous couvert donc de lutter contre les stéréotypes et toutes sortes de discriminations, d’aucuns veulent effacer des pans entiers de la littérature. En acceptant petits morceaux par petits morceaux de ce que l’on appelle la « Cancel Culture », ce sont nos démocraties que l’on effacera.
Alors donc si l’on n’y prend garde, quel prochain tome de Tintin sera menacé d’être « effacé »? Au vu de ce qu’il se passe en Asie orientale, on est prêt à parier sur au moins le « Lotus bleu » : les Japonais y sont représentés pour beaucoup d’entre-eux sous des traits péjoratifs. En effet, le méchant Mitsuhirato et ses sbires possèdent tous de grandes dents et un air sournois. Une caricature que l’on retrouvera dans la propagande occidentale anti-japonaise de l’époque.

Mais il y en aurait bien d’autres qui pourraient à un moment passer sur le bûcher: "Les Picaros", « L’étoile mystérieuse » ou encore le très dangereux « Tintin au Népal »…

Pour éviter toute connotation raciste, les Schtroumpfs noirs (décrits comme méchants) apparaissent en violet dans l’édition américaine de l’album et son adaptation en dessin animé.
L’intérêt face à des ouvrages tels que ceux cités est justement de prendre du recul sur un passé, de le comprendre afin surtout d’éviter de reproduire ses biais…
Terminons au moins provisoirement cet édito sur une nouvelle un peu plus rassurante en retournant sur les terres canadiennes:
- François Legault, le premier ministre québécois, a jugé que le fait de brûler des livres était une pratique inacceptable et ce, quel que soit leur contenu;
- Depuis, et sous la pression médiatique, cette bien triste Mme Kies a démissionné de son poste, tandis que le Conseil scolaire catholique Providence de l’Ontario a suspendu la destruction de ces livres blasphématoires…
Espérons que les biens-penseurs des réseaux sociaux et autres « gardiens du Savoir » en tireront leçon… au moins pour un temps!

Créée par Bill WATTERSON le 18 novembre 1985, la série s'est terminée le 31 décembre 1995, après dix ans de parutions à raison d'une bande par jour, et d'une planche hebdomadaire en couleur. Elle a, durant cette période, connu un succès fulgurant, et été publiée par plus de 2 400 journaux de par le monde. À ce jour, plus de trente millions d'albums ont été imprimés, et Calvin et Hobbes sont devenus une nouvelle référence de la culture populaire.
La série décrit le quotidien de Calvin, enfant plutôt solitaire et très imaginatif, du double point de vue de Calvin lui-même et de son environnement, le comique naissant souvent de la différence de vision entre les protagonistes.
Aux yeux de Calvin, sa peluche, Hobbes, est une sorte de tigre anthropomorphe doué de parole et d'une personnalité propre alors que tous les autres personnages le voient comme un simple jouet. La série joue souvent sur cette double nature de Hobbes et l'ambiguïté n'est volontairement jamais levée.






















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