Eanna
Série: Succubes #3
Auteurs: Thomas Mosdi, Gianluca Acciarino, Marta Martinez
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD: Génération BD
L'histoire :
3000 ans avant JC. La ville d'Ur est assiégée mais elle semble invincible. Mais la traîtrise du maître d'armes Dumuzi permet au Roi des serpents Mesium de s'emparer de la cité. Pour établir plus aisément son autorité sur le peuple, il propose à l'ancienne reine déchue Eanna, de l'épouser mais cette dernière refuse catégoriquement. Face à son refus il la fait piquer par son serpent et l'abandonne ensuite nue dans le désert avec une gourde d'eau.
Proche de la mort, elle entrevoit Lilith, première d'entre toutes les femmes, qui la promet à un grand destin, et elle est sauvée par une caravane de nomades qui l'hébergent. Eanna élève son enfant et feint la perte de mémoire pour rester en paix quelques temps chez eux mais son passé la rattrape lorsque deux voyageurs la reconnaissent parmi les nomades. Ce sera l'heure pour elle de renverser Mesium et de reprendre sa place de reine!
Mon avis :
Paturaud avait placé la barre très haute dans le dessin de cette sérié avec le tome 1. Le tome 2 dessiné par De Vincentis avait également su tenir le haut niveau initié par Paturaud dans le dessin des superbes femmes. Paturaud avec "Les passants du clair de lune" et De Vincentis avec sa série "Sofia", et disciple de Manara, avaient évidemment tous les deux l'expérience des femmes et des nus.
Cette fois le trait de Acciarino, bien que très élégant également, m'a pourtant semblé moins "enlevé" que celui de ses deux prédécesseurs. Cependant, il faut reconnaître qu'il se débrouille plus que mieux et que face à ses prédécesseurs, j'attendais peut-être beaucoup (trop) que pour rester objectif! Une très belle couverture et de belles jeunes femmes, mais peut-être un excès de testostérone à mon goût. Les muscles saillants des guerriers me paraissent trop forcés (mais peut-être que les poitrines féminines le sont aussi sans que cela me frappe autant! ).
Assurément, on entendra encore parler je pense de cet auteur italien encore inconnu en Belgique et en France.
Mosdi a construit son récit pour ne faire intervenir furtivement Lilith qu'à la milieu du livre, et ce n'est vraiment qu'à la toute fin de l'album que le lien avec les succubes est clairement expliqué. On y découvre l'origine des prêtresses de Lilith dont Eanna est l'initiatrice première.
Au final, un bon album, mais pour moi un cran en-dessous des deux précédents.
Maroulf