BD Classic

Tandis que Mandor continue à se questionner sur son identité et sur les nombreux rêves qui l’assaillent, il a toutefois réussi à ramener le groupe des Extérieurs à rejoindre le groupe intérieur du vaisseau. Mais une partie du groupe a été attaqué par des intégraux qui refusent que l’on reprenne le commandement du vaisseau, préférant le laisser errer dans l’espace « selon la volonté de Dieu ». Rejoindre le poste de commandement devient donc l’objectif prioritaire, même si es déplacement dans l’immense vaisseau restent compliqués du fait des altercations entre les deux groupes peuplant le JUPITER.

Mon avis

Troisième tome pour conclure la trilogie entamée sur les chapeaux de roue ! TER n’est pas notre terre ni une autre planète mais JUPITER, un vaisseau spatial perdu à la dérive contre lequel se sont greffés des alluvions et sur lesquels s’est construit le monde de Mandor.

J’avais été emballé par le premier tome pour lequel j’avais sans hésité attribué un coup de cœur ainsi que pour le second épisode (chronique tome 1 et chronique tome 2).

J’avoue toutefois avoir trouvé ce troisième album un cran en-dessous des précédents, et puis même si la trilogie est achevée comme annoncé, l’histoire n’est pas terminée pour autant car un second cycle est prévu sur la Terre, ce qui me déçoit un peu. Ce n’était pas prévu ainsi, mais bon l’histoire est belle et probablement que le succès en librairie est également au rendez-vous.

Le dessin de Dubois demeure toujours aussi enlevé et on se réjouit de son trait. Une planche en noir et blanc et encrée présente dans le cahier graphique en bonus, vaut à elle seule le détour, lorgnant sur le travail de Schuiten, excusez du peu !

La colorisation de l’ensemble participe aussi grandement aux ambiances, avec de beaux contrastes entre l’ambiance enfermée et oppressante à l’intérieur du vaisseau et celle des champs de cultures intérieurs du vaisseau.  

Le scénario de Rodolphe est très enlevé et tout bon, il n’hésite pas à sacrifier des protagonistes « héros » dans son récit (Vern, le Bourdon et même Yss, mais je ne donne pas de coup de cœur à ce troisième album. Pour moi la fin se profilait comme une certaine évidence : les indices laissés tendaient à montrer que Mandor n’est pas un prophète, ni même un homme…

Cela n’enlève toutefois pas le mérite de cette excellente trilogie que je vous conseille et qui se termine à nouveau sur un bon cliffhanger ! Espérons que le prochain cycle sera d’aussi bonne facture !

 

Maroulf