BD Classic

Est il besoin de le rappeler , Valérie Mangin , latiniste, historienne, historienne de l'art crée en 2012 avec Thierry Demarez , Alix Sénator , la suite des aventures d'Alix créé par jacques Martin.

Même si l'on parle de suite , Alix Sénator est toutefois complètement  indépendante de la série mère. l'époque a changé, nous avons fait un bond de 30 ans. Nous sommes en -12 avant JC, Alix a 50 ans et est devenu sénateur de Rome . L'empereur Auguste est tout puissant. 

Si chaque aventure est indépendante, il y a pourtant une sorte de fil conducteur qui relie les albums entre eux . Ainsi du n°1 au 9 , Alix  a déjoué plusieurs complots,  la conjuration des rapaces,  de même que celle des galles etc…Mais cela ne s'est pas fait sans perdre des êtres qui lui sont chers . J'ai toujours difficile quand j'aime une série et qu'un personnage central meurt même si dans ce cas précis, ces disparitions servent clairement le récit . 

Durement éprouvé par ces évènements , Alix veut renouer avec ses racines et retourne en Gaule 

La scénariste fait revivre des personnages créés par Jacques Martin puisque nous retrouvons  notre héros sur la terre de ses ancêtres en prise avec la veuve  et le fils de Vercingétorix . L'intrigue repose sur la conquête de la Gaule et principalement la bataille d'Alésia et les rancœurs qui en découlent même des années plus tard .

Valérie Mangin nous fait profiter de sa formation et de ses connaissances de l'histoire romaine pour nous ​offrir un ​scénario ​bien ficelé mêlant histoire et fiction.

Si l'esprit de jacques Martin est toujours présent, j'ai le sentiment qu' Alix Sénator semble plus réaliste n'hésitant pas à montrer la cruauté et la violence de l'époque

Graphiquement le trait de crayon de Thierry  Demarez est très réussi, très réaliste. Même si je trouve parfois les traits des personnages un peu figés , les détails ne manquent pas . Les décors extérieurs ou intérieurs , les vêtements , les paysages sont d'une grande réussite.  Il suffit de regarder la couverture de ce nouveau tome pour s'en convaincre . Adjoint à cela le travail de couleur de Jean-Jacques Chagnaud, rendant parfaitement l'ambiance parfois violente de l'époque .

Cela nous donne un récit et surtout une série de haute qualité