Luigi
Scénariste : Régis Hautière
Dessinateur : Hardoc
Coloriste : David Périmony
Editeur: Casterman
Mon avis
Tout comme « Les enfants de la résistance », voici une excellente série bd autour de la guerre mais très adaptée aux jeunes. L’histoire porte cette fois sur la Grande Guerre, celle de 14-18, et je conseille vivement cette série très intéressante, divertissante et didactique en même temps. On y suit la destinée de quatre enfants orphelins (Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig surnommés les Lulus) qui se retrouvent sans le vouloir seuls à l’arrière des lignes allemandes. Car dans la grande histoire, les auteurs mêlent les histoires de gamins et leur cheminement au travers de cette guerre…
De base on aurait pu penser que la série des 4 Lulus ne durerait que 4 ou 5 épisodes, le temps de la guerre en fait, mais elle poursuite son petit bonhomme de chemin.
En effet, on en est déjà au septième tome et la série ne s’essouffle pas, au contraire puisqu’elle a même « enfanté » d’un diptyque parallèle intitulé « La perspective Luigi » toujours scénarisé Hautière mais dessiné cette fois par Damien Cuvelier.
Une adaptation au cinéma est même prévue, dont le tournage est planifié le 2ème semestre de 2021 en Picardie et pour lequel on recherche des jeunes acteurs. Cliquez ici
Cette fois Régis Hautière nous sensibilise aux conséquences de la grande guerre, des zones entières de champs abandonnés en raison des milliers d’obus et de grenades déversés sur la zone de front, et qui n’ont pas explosés, rendant les lieux très dangereux pour des années. Et les milliards de billes de plombs tirées par les fusils qui se désagrègent progressivement, polluant les champs et les rivières… L’explication est donnée par deux soldats français à nos deux Lulus, mais elle s’adresse aussi aux lecteurs bien entendu...
On y voit aussi comment les villages se reconstruisent après-guerre, et nos deux jeunes Luigi et Lucien seront mis à contribution dans ce travail.
Le dessin toujours précis et frais d’Hardoc, avec toujours des cases aux décors soignés, nous entraîne facilement dans la poursuite de l’histoire dans laquelle Lucien et Luigi recherchent leurs amis. Et la colorisation d’Hardoc aidé par David Périmony participe à rendre ce récit très attachent come toujours.
Quelques croquis en fin d’album et deux pages de prépublication du prochain tome, centré sur Luce, complètent l’album.
Toujours un bel album pour une série qui reste à conseiller et qui selon moi ne s’essouffle pas !
Maroulf