Fire Power
Scénariste : Robert Kirkman
Dessinateur : Chris Samnee
Coloriste : Matt Wilson
Editeur: Delcourt
Le voyage d'Owen Johnson en Chine, pour en savoir plus sur ses parents biologiques, le mène finalement à un mystérieux temple Shaolin. Les élèves y étudient afin de redécouvrir l'art perdu de lancer des boules de feu. Ce pouvoir sera bientôt nécessaire pour sauver le monde. Owen Johnson sera-t-il la première personne en mille ans à maitriser le pouvoir du feu ?
Robert Kirkman c’est un peu le Tarantino du monde des comics. Il est toujours là où on ne l’attend pas, avec une inspiration old school et beaucoup d’idées à raconter. Ce n’est absolument pas une critique, bien au contraire. Son Kill Bill à lui, c’est Fire Power, une nouvelle histoire qu’il démarre après l’arrêt du monument Walking Dead et avant cela d’Invincible, son premier coup de maitre. (25 tomes tout de même chez nous, 144 aux USA)
Une histoire de kung-fu donc avec pour bien appuyer ce côté old school, les dessins de Chris Samnee ( qui dessine pour l’instant Daredevil ) et qui il faut le dire, a une patte graphique très vintage!
Il est toujours très difficile de savoir vers quoi nous emmène Robert K et même si le début de l’histoire parait téléphonée et un peu vite torchée, croyez moi, c’est intentionné!
L’histoire nous met rapidement face à des interrogations qui ne trouveront pas de réponse dans ce tome-ci et connaissant le scénariste, pas dans le prochain non plus. La fin est d’ailleurs déroutante, nous déposant au bord de la route un peu hébété. Elle promet de nous balader encore un petit temps tout en brouillant les pistes sur les réelles intentions de l’histoire.
J’ai juste eu un soucis avec le style de Chris, au niveau de la reconnaissance des acteurs. Si certains ne posent pas de problème, le vieux avec sa casquette et ses Nike Air, ça va, mais quand le héros principal se rase les cheveux ( d’une façon plutôt surprenante d’ailleurs ) et que tous ses copains de classe ont la même coupe que lui, ça devient compliqué… Mis à part cela, c’est un choix graphique qui fonctionne bien avec le thème et la colorimétrie est en accord total avec ce choix esthétique.
Comme pour chaque nouveau « Kirkman » il est donc beaucoup question d’expectative comme à chaque fois. Il n’a évidemment plus rien à prouver à personne, il n’est pas étonnant qu’il nous ballade au gré de ses envies et de ses idées toujours surprenantes. Difficile de juger ici une oeuvre sur un premier tome, surtout si celle-ci est vouée au destin de Walking-Dead! (33 tomes tout de même, plus les extras) On peut toujours espérer! : )
C’est avec beaucoup d’impatience déjà que j’attends le second tome, afin de peut-être entrevoir la voie que Robert K. nous fera prendre dans les prochains tomes… ( pas encore de date annoncée à l’heure d’écrire ces quelques lignes)