Résistance
Série: Amours fragiles #5
Auteurs: Jean-Michel Beuriot, Philippe RICHELLE
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
Amours fragiles : Résistance
Nous sommes en France, en 1943. Martin, officier allemand par obligation plutôt que par conviction se trouve caserné tranquillement dans le sud de la France. Sa tranquillité risque cependant de ne pas perdurer et il pourrait être envoyé sur le front.
Katarina, la compagne cachée de Martin (juive), se trouve à Lyon. Elle côtoie des membres de la Résistance et finit par s’y engager, jouant le rôle de courrier et apportant son soutien à André-Louis (voir épisodes précédents). Une réunion est programmée avec Maxime, personne voulant réunifier tous les mouvements de résistance, mais la gestapo va faire une descente à cette réunion suite à une dénonciation et tout les participants seront capturés. Tous, sauf un : André-Louis. Les soupçons de ses camarades se portent alors sur lui et Ruby, l’un de membres du groupe, décide de l’abattre.
Mon avis:
Comme le titre l’indique, nous avons dépassé la stade de la pré guerre et donc, de l’oppression nazie sur son propre peuple. La lecture des premiers tomes d’Amours Fragiles est d’ailleurs à conseiller à tous les enseignants qui voudraient sensibiliser leurs élèves aux dangers du populisme et est une excellente approche pour nuancer la vision qu’on peut avoir des Allemands (entre ceux qui adhéraient aux idées de Hitler et ceux qui les désapprouvaient mais étaient muselés).
Place donc à l’occupation en France et à la Résistance. On y voit un réseau bien organisé, des personnes agissant par idéal mais aussi des rivalités, des suspicions et des divergences d’opinion sur ce qu’il vaut mieux faire ou non en ces périodes troublées. Le tout, sur le fond d’un amour impossible entre un officier allemand et une juive qui se lance dans la résistance sous une fausse identité.
Après la lecture de ce tome, j’avais un sentiment partagé. Autant, j’étais subjugué par les premiers opus, autant celui-ci m’a un peu déçu par qu’il n’était pas « aussi génial » que les précédents. Il faut cependant relativiser cette déception. Le scénario tient bien la route, le dessin est toujours aussi superbe et le livre se laisse parcourir de manière très agréable.
La déception vient peut-être du fait que l’histoire rentre plus dans le schéma classique des histoires de résistance et de clandestinité comme on peut en retrouver dans d’autres (bonnes) bandes dessinées et perd un peu de ce qui constituait son originalité. Cela n’en reste pas moins un très bon album à conseiller !
Phylact