Avis :

J’avais loupé le premier numéro de Blue Flag (Ao no Flag au Japon) qui avait pourtant attiré mon regard avec sa magnifique jaquette.  Ni une ni deux, j’ai sauté sur le deuxième volume histoire de me faire mon idée sur ce nouveau manga dont l’apparence diffère de ceux du moment…

De nouveau, une jaquette pleine de poésie dessinée par l’auteur de ce shonen, Kaito, mangaka ayant déjà plusieurs séries à son office (Anti Love Sentai : Hayata*Joe, Cross Manage, Anti Lovers et Buddy Strike).  Mais c’est avec sa dernière série en date, Blue Flag, qu’on le découvre chez nous. Parue depuis 2017 dans le magazine numérique Shônen Jump aux éditions Shûeisha, cette série compte déjà 5 volumes et continue sa course avec autant de succès.

On ouvre le tome et… on ne veut plus le refermer avant la fin !  J’ai pris une claque avec ce manga, et je ne m’y attendais absolument pas !  Essayons d’analyser la chose…

Tout d’abord, le dessin.  Kaito a certainement prit énormément de temps afin de créer le chara-design de chacun de ses personnages car, wouaw ! C’est beau, c’est fin !  Chaque personnage est différent… Quelle intensité dans les regards, dans les poses, dans l’allure générale de chaque planche.  L’auteur arrive à nous faire comprendre chaque sentiment et ce qu’il se passe dans la tête de chacun avec une telle exactitude !  Arriver à décortiquer des expressions de la sorte… C’est juste exceptionnel.

Par la suite, il y a le découpage des planches, la mise en scène, qui aide également à la compréhension des différents moments vécus par les personnages… En trois cases bien placées, il arrive à nous faire ressortir toutes sortes d’émotions comme si l’on se projetait dans l’action ou dans la tête des personnages.  Ce mangaka est soit bien aiguillé, soit un forcené du travail, soit les deux.  En tous cas, il est clair qu’il y a énormément d’efforts derrière ces dessins, avec une vue bien précise des sentiments qu’il veut faire passer aux lecteurs.

Et puis il y a l’histoire, qui vous happe dès les premières pages, le dessin aidant…. Ces quatre amis qui ne se ressemblent pas, chacun ses aspirations, chacun ses doutes, ses gênes et ses peurs…. Mais surtout cette volonté d’aller de l’avant et de se comprendre plus ainsi que d’aider ceux qui leurs sont chers…. On entre réellement dans le cœur de chacun d’entre eux même si l’on vit toute l’histoire surtout du point de vue de Taichi.  Il y a de quoi faire avec ce volume, toujours empli de poésie, entre fête du sport et supporters, recherche de sens pour leur vie après le lycée, tournois de base-ball et amours difficiles et… la fin nous laisse sans voix.  Non ? Non ! Noooon !

L’auteur sait comment nous faire attendre impatiemment le troisième volume qui sortira le 12 septembre 2019…  En attendant, go go dans ta librairie pour acheter ce chef d’œuvre !