Les 7 Ninjas d'Efu
Dessinateur : Takayuki Yamaguchi
Editeur: Meian
Résumé :
Sôji Okita, membre du Shinsengumi de la fin du Bakufu, d'abord choqué par son voyage dans le temps, trouve peu à peu sa place dans la ville d'Edo, au début de l'époque du même nom. Ce n'est pas sans compter sur le démon tueur de Hatamoto. Leur destin se croisera, pour le meilleur, ou pour le pire.
Avis :
Sôji Okita, ayant voyagé dans le passé, va petit à petit s’habituer à cette nouvelle vie. Il enseignera le sabre dans un petit dôjô et tombera amoureux de la fille du propriétaire…
Mais avant cela, il croisera le chemin de plusieurs personnages dont Munenori Yagyû, l’instructeur du clan Tokugawa. Le combat fut bref mais intense, Munenori jouera son rôle plus tard dans ce tome également…
Par la suite, il croisera sur sa route des femmes pestiférées, délaissées par la ville et devant se prostituer sur les berges de la rivière : les kawarame.
L’auteur prend ici le temps de raconter la future expansion culturelle sous le règne du Bakufu des Tokugawa. L’une de ces premières mesures sera d’autoriser la création de quartiers de plaisir. Sôji le sait, mais pour l’instant les maisons de plaisirs sont dispersées un peu partout dans la ville et certaines prostituées se trouvent renvoyées de ses établissements pour diverses raisons…
Plus tard dans le tome, pensant que le sort de ces filles va enfin prendre un tournant positif, on tombe des nues face à la cruelle réalité des choses. Toutes les filles de plaisir n’ont pas leur place dans ses futurs quartiers et il faut éliminer la vermine…
Cet incident mènera nos deux démons, porteurs de la voix de ceux qui sont morts dans la cruauté, à refaire surface.
On apprendra l’identité du démon tueur de Hatamoto: Korenari Tani, l’examinateur de sabres des Tokugawa. Un homme ayant coupé des milliers d’êtres humains morts ou encore vivants. Prenant conscience de cette cruauté qu’il disperse malgré lui, il demande pardon à Suzume, jeune mendiante à qui on a coupé la langue simplement pour avoir cassé une assiette, avant de l’exécuter comme le demande son maitre. Celle-ci se transforme alors en un démon de feu tout en lui insufflant une nouvelle voie : celle d’être le porte-parole de sans voix.
A eux deux, ils forment un duo qui va s’en prendre aux tortionnaires des plus démunis, notamment, les prostituées délaissées.
Encore une fois, un thème qui touche, l’injustice des nés esclaves qui ne valent rien et la toute-puissance de ceux qui se trouvent au sommet. Pourtant des innocents finissent par mourir dans les deux camps sous les coups de la vengeance. C’est pour cela que Sôji décide d’aller les combattre à l’aide de Munenori…. Ici, l’auteur touche par l’ambivalence des raisons qui poussent au combat de chacun des côtés.
Nous en saurons plus sur le dénouement de ses deux combats dans le prochain volume !
Ce septième tome fut moins difficile à comprendre que le précédent, j’ai beaucoup apprécié sa lecture.
De plus, les dessins sont toujours d’une grande qualité rendant le récit plus unique encore. Et comme le dit si bien Takayuki Yamaguchi à la fin de ce manga : Un coup de crayon transpirant la fougue donne plus de caractère à une image. Plutôt qu’un dessin précis, l’auteur se doit de privilégier un style plein d’ardeur, enivrant pour le cœur.
Vivement le prochain !