Les fantômes de Knightgrave
Scénariste : Stéphane Colman
Dessinateur : Eric Maltaite
Coloriste : Cerise Maltaite
Coloriste : Eric Maltaite
Editeur: Dupuis
1995 : Course poursuite à Istanbul, une voiture poursuive par les policiers passe par-dessus la rambarde d’un pont et tombe dans le Bosphore. On retire le corps d’un homme noyé portant le masque de Choc mais Choc est-il réellement mort ?
L’inspecteur Fixchusset n’y croit pas. Un kidnapping sur sa personne tend à confirmer la thèse…
1935 : Berlin sous l’emprise nazie, Eden et son complice « Duke » alias Georges-Arthur Shok s’établissent sous une fausse identité chez un certain Viktor, homme extravaguant qui soutire de l’argent aux nazies fortunés. Face à la barbarie nazie Eden décide de travailler pour les services secrets britanniques.
20 novembre 1938 : une famille de paysans peu amènes se fait abattre par un homme venu s’enquérir d’une certaine Jeanne Petit. En mettant le feu à sa maison, celui-ci s’est vengé de celui qui a violé sa mère.
Décembre 1938, Eden tente de se pendre mais il est sauvé in extrémis par un policier voisin nommé Paul Dawson. Ironie du sort, c’est ce même policier qui perdra la vie en tentant de capturer Choc…
1943 : Hambourg ; Viktor et « Duke » sont sous les bombardements des forces alliées, Eden exhorte son ami à quitter la ville sous un torrent de flammes avant que celle-ci ne soit complètement détruite. Si Viktor et Duke y perdront la vie, Eden en ressortira brûlé à vif et défiguré mais sauf…

Si le public pouvait avoir des inquiétudes sur le fait de reprendre le personnage de choc exploité par Will dans Tif et Tondu. Force est de reconnaître que le pari était réussi dès le premier tome. Ce troisième (et vraiment dernier ?) épisode est dans la ligne droite des précédents : une intrigue dense et cohérente rendant une dimension plus humaine à Choc (même si toujours cruel), une évolution parallèle de plusieurs personnages secondaires que l’on accompagne dans leurs destinées respectives,…
Bref, vous l’aurez compris, les auteurs ont réussi à affiner avec beaucoup d’à-propos le personnage de Choc. Certes, l’album est beaucoup moins humoristique et léger qu’un Tif et Tondu mais il y gagne en profondeur et en complexité permettant à Eric Maltaite de rendre un bel hommage à son père.

Le meilleur hommage à faire pour Will était probablement de faire référence à l’un de ses personnages fétiches mais dans un concept très différent afin d’éviter d’en faire une « pâle copie », le pari est réussi !
Pour l’homogénéité de ces trois albums et leur grande créativité, je ne peux que donner mon coup de cœur à l’ensemble de ce projet. Will repose toi tranquillement, la relève est assurée !