DoggyBags Anthologie
Série: Doggybags
Dessinateur : Run
Dessinateur : Guillaume Singelin
Scénariste : Hasteda
Dessinateur : Mathieu Bablet
Dessinateur : Megaboy
Scénariste : Francesco Giugiaro
Dessinateur : Jérémie Gasparutto
Coloriste : Mojo
Scénariste : Run
Coloriste : Run
Dessinateur : François Amoretti
Scénariste : Ducoudray
Dessinateur : Kartinka
Coloriste : Nido
Coloriste : Tony
Editeur: Ankama
Dessinateur : Run
Dessinateur : Guillaume Singelin
Scénariste : Hasteda
Dessinateur : Mathieu Bablet
Dessinateur : Megaboy
Scénariste : Francesco Giugiaro
Dessinateur : Jérémie Gasparutto
Coloriste : Mojo
Scénariste : Run
Coloriste : Run
Dessinateur : François Amoretti
Scénariste : Ducoudray
Dessinateur : Kartinka
Coloriste : Nido
Coloriste : Tony
Editeur: Ankama
Si la série DoggyBags s’est terminée sur le tome 13, son esprit demeure ! C’est pourquoi la team 619 a concocté pour vous ce florilège des 10 meilleures histoires DoggyBags sélectionnées par les lecteurs après un concours organisé sur la page Facebook du Label. Des surprises vous attendent : des bonus tout frais à dévorer, un poster exclusif pour compléter (ou débuter !) en beauté votre collection…
Mon avis:
Lorsque Milan m’apporta gentiment cette bible, il me demanda le plus sérieusement du monde « mais qu’est-ce que c’est que cette horreur?!? ». Seigneur, pardonne-le, il ne sait pas ce qu’il dit (Jésus, 0 avant lui-même).
Un chef-d’oeuvre, n’ayons pas peur des mots, voilà ce que c’est. Un poids lourd de 4cm d’épaisseur, de près de 1415g et de 368 pages. Rien que ça… Tout d’abord il faut souligner le soucis du détail que le label 619 a porté à ce livre: l’effet vieilli de la cover et sa qualité de fabrication, le graphisme soigné aux petits oignons, jusqu’au poster imprimé avec un effet chiffonné à l’arrière!!!
« DoggyBags c’est un hommage aux pulps, à l’exploitation et à la série B, pas une parodie » pour citer Run lors d’un entretient préparatoire avec Hasteda à propos de l’histoire « Wintekowa, la dernière traque de Tom Longley #21 ». Parce que oui, il y a des bonus dans cette anthologie, notamment quelques making-off, qui montrent le cheminement de création de certaines narrations. Suivis de croquis montrant le vrai caractère de chaque dessinateurs.
Ok, certains dessins peuvent être difficiles à appréhender au départ mais il faut considérer les DoggyBags comme un tout: il faut savoir lâcher prise et se laisser embarquer dans ces brèves tordues et sanglantes, sans rien demander en échange. Et ça marche! Le dessin participe tout autant à l’histoire que le scénario. Il y a ici un vrai parti pris, aucune volonté de se ranger dans le moule des comics stars conventionnels et souvent aseptisés. Chaque dessinateur a son style et vous l’impose, c’est à prendre ou à laisser, c’est franc, osé, neuf et bourré de talent!!!
Il y a une vraie prouesse narrative à raconter une histoire en 30 pages seulement. C’est un exercice casse gueule mais dont l’équipe du Label se tire avec les honneurs! C’est ce qui fait aussi, en mon sens la particularité de cette série et qui la rend incontournable. Telle des haïkus* sanglants, poèmes morbides. Ne vous attendez pas effectivement à des story à l’eau de rose, ça ne finit jamais bien dans un DoggyBags mais qui en sera la victime?!?
Là où on se rend compte que tout ceci n’est pas une blague potache entre potes dessinateurs c’est qu’à presque chaque histoire est apporté un « dossier DoggyBags » qui révèle la qualité de documentation effectuée pour arriver à une narration la plus plausible possible. Les auteurs n’hésitent pas à nous balader de la fictions à des faits de société actuels, parfois peu plaisants mais dont la publication a pu servir d’exutoire à certain.
Cette oeuvre apporte une densité et du caractère avec des histoires brèves et bien ficelées qui vous embarquent dans un instant d’horreur dont vous ne ressortirez pas forcément indemne, vous voilà prévenu! C’est clairement un modèle du genre, pour ma part c’est DoggyBags #1 qui m’a amené à m’intéresser de plus près au Label 619.
Son principal défaut? Qu’il ne figure pas dans votre bibliothèque. Et comme le dit Run dans son édito, si vous possédez déjà les formats souples alors il pourra toujours servir comme arme d’auto-défense…
* Un haïku (俳句, haiku?), est un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l'évanescence des choses. (Wikipédia)