Shy
Dessinateur : Bukimi Miki
Scénariste : Bukimi Miki
Traducteur : Aline Kukor
Editeur: KanaL’histoire de ce #4 en quelques lignes…
Chapitres 25 à 32
Au milieu du XXIème siècle, chaque pays est protégé par un héros chargé d’y maintenir l’ordre. Pour le Japon, c’est une jeune fille très timide, Shy, qui s’est vu confier ce rôle.
Après sa mission au Pôle Nord, Shy se rend en Russie et accompagne Spirits à l’orphelinat où celle-ci a grandi. Alors qu’elles cherchent ensemble des indices sur Tsveta, cette dernière repasse à l’attaque ! Assaillie de vieux souvenirs de sa mère, Spirits se retrouve incapable de maintenir sa transformation et de se battre…
Ce qu’on en a pensé…
Cette série se révèle au fil des tomes très différente des autres shônens actuels… et même du genre pourtant ultra-codifié des Magical Girls.
Les héros de Shy ne se transforment pas d’un coup d’artefact magique. Pour y arriver, ils doivent absolument puiser de l’énergie émotionnelle dans leur cœur, ce qui fait que dans certaines circonstances, ils peuvent être totalement incapables de se battre avec leur PowerUp.
A contrario, leurs antagonistes puisent eux aussi cette énergie dans le cœur de leurs victimes mais pour amplifier cette fois le côté sombre de leur cœur… faisant ainsi sauter leur barrière morale.
C’est cette condition qui change pas mal de choses : pour pouvoir véritablement combattre au maximum de leurs possibilités, les héros nationaux doivent être en accord avec leur coeur !
Ce 4ème opus est essentiellemnt centré sur la relation parent/enfant et les sacrifices que l’adulte juge nécessaire afin que son enfant puisse avoir une meilleure vie que ce qu’il a vécu lui-même… et tous les dommages collatéraux que cela peut engendrer. Extrêmement touchant et fin, le lecteur est littéralement embarqué dans un combat où la vraie puissance réside dans les paroles et les sentiments profonds des personnages…
Bukimi Miki nous en apprend aussi un peu plus aussi sur la mystérieuse organisation Amalarilk : son fondateur Stigma a ainsi le pouvoir de matérialiser les rêves des gens dans le monde réel. Le point faible de cet incroyable pouvoir est qu’il ne peut l’utiliser pour réaliser ses propres rêves…
Si le but d’Amalarilk serait de détruire ce monde triste et corrompu pour en recréer un nouveau, il reste suffisamment d’incertitudes et de mystères entourant Stigma pour que l’on doive s’attendre à d’autres rebondissements à ce propos…
Certes, rien de bien original dans cette trame générale. Le lecteur adorant les combats où la créativité scénaristique est issue des attaques ou des coups portés risquent bien de passer totalement à côté de cette histoire… car c’est réellement l’approche émotionnelle délivrée par cette toute jeune auteure qui se révèle être le moteur de ce shônen !
Graphiquement enfin, Bukimi Miki nous délivre ici une série d’affrontements très dynamiques avec des personnages de plus en plus affinés et détaillés. Le côté charbonneux des premiers chapitres est toujours présent mais désormais nettement mieux rendu, offrant ainsi des pages bien plus lisibles tout en conservant ce style si particulier….
Un manga à suivre, assurément !
Pour en savoir (encore) + …
Les éditions Kana ont déjà planifié la suite des parutions en nos contrées :
- #5 : Juillet 2021
- #6 : Octobre 2021
Que du bonheur donc !
Milan Morales