Shy
Dessinateur : Bukimi Miki
Scénariste : Bukimi Miki
Editeur: Kana
Ce qu’on en a pensé…
Ce manga est vraiment déstabilisant…. Il illustre parfaitement la mutation du style « Shônen » actuelle.
Une anecdote, lourde de sens, pour commencer : de passage chez mon gentil libraire, mon attention est attirée vers 2 adolescents de 15-16 ans qui débattent sur « Shy ». Le 1er soutenait que c’était un truc pour les filles ; le second qui manifestement avait déjà lu « Shy » insistait pour que son ami essaie au moins les 2 premiers tomes car il avait vraiment bien aimé les persos…
C’est clair que l’auteure ne nous délivre pas des chapitres de Shônen à la Naruto ou Bleach…. Mais que l’on n’est pas non plus dans un « Sailor Moon-Like » !
Si dans ce nouveau type de Shônen les combats ont toujours leur importance, les mangakas actuels cherchent en même temps à développer aussi le fond des personnages mais surtout à ménager des effets de surprises en offrant ainsi de très nombreux rebondissements scénaristiques à ses lecteurs. La « Surprise » est donc finement incisée dans l’action !
En exemple, on peut citer cette bromance entre Furax et et Mian Long qui nous surprend en plein combat acharné, qui est donc totalement inattendue mais tellement bien contée qu’elle en devient crédible !?
Au niveau des combats, c’est dans le 8ème tome que Shy nous délivre un duel à la hauteur de ceux que nous procurèrent d’antiques « chevaliers de bronze », tant dans sa beauté graphique que dans son intensité flamboyante. Et comme dans ces anciens combats mythologiques, l’héroïne créée par Bukkimi Miki délivre des passes d’armes emplies d’émotions et d’introspections….
D’un autre côté, notre jeune mangaka ne révolutionne pas complètement le Game : on trouve encore et toujours des poncifs élimés tels que le pouvoir de l’Amour, de l’amitié, de l’entraide ou du sacrifice dans ses chapitres ; le dôme noir servant d’acccumulateur de terreur fait partie de ces artefacts tellement utilisés dans les shônen qu’on ne ressent aucune surprise quand il s’ouvre, mais ces stéréotypes passent très vite et s’avèrent au final peu nombreux dans ces 2 tomes…
Si donc comme nous, vous êtes convaincus que ce Manga n’est pas un simple Shônen et qui recèle l’essence même des plus grandes références de ce type de littérature, faites comme cet adolescent croisé chez mon libraire : évangélisez donc vos amis afin de répandre cette série plus encore dans les coeurs !
Pour en savoir (encore) + …
Les éditions Kana annoncent la sortie du #10 pour le début des grandes vacances, alors qu’au Japon le #14 vient de sortir.
Milan Morales