Shy
Dessinateur : Bukimi Miki
Scénariste : Bukimi Miki
Traducteur : Aline Kukor
Editeur: KanaPrécédemment dans Shy…
Au milieu du 21 siècle, chaque pays est protégé par un héros charge d'y maintenir l'ordre. Au Japon, c'est Shy, une jeune fille très timide, qui s'est vu confier ce rôle. Shy et de nombreux autres héros ont inflitré Never Land, l'ile créée par Stigma, et cherchent un moyen de neutraliser Amalarilk.
La jeune héroine, qui n'a pas hésité à s'introduire sur le territoire de Vade Retro pour sauver Mimi, une jeune femme manipulée par un des membres d'Amalarilk, va être confrontée à ses pires traumatismes. « Pourquoi une timide comme moi est-elle devenue héroïne? »
Plus Shy se pose la question, plus ces mots la blessent...Il va lui falloir surmonter cette épreuve!
L’histoire de ce 18ème volume, en quelques lignes…
Chapitres 150 à 158
Pour vaincre sa peur la plus profonde, Shy va devoir se replonger dans son passé, celui de la jeune Teru de 13ans…
Enfin réveillée de son cauchemar, l’heure de la confrontation avec Vade Retro sonnera.
Ce qu’on en a pensé…
Le 17ème volume nous avait laissée avec notre héroïne au fond du gouffre, terrassée par ses propres peurs….
Bukimi Miki, la jeune mangaka, s’est basée sur un syndrôme existant pour nourrir son intrigue : le syndrome de l’Imposteur.
En voici la définition : Le syndrome de l'imposteur est une tendance psychologique à la peur et à la remise en question. Il fait douter la personne atteinte de ses propres réussites et l'accable d'une peur persistante et internalisée d'être présentée comme un escroc, et ce, malgré ses capacités démontrées.
Comme toujours depuis le début de cette série, elle réussit à nous toucher et nous émouvoir sur des situations qui à la base sont déjà vues et revues dans d’autres séries (mangas ou animés). C’est sans nul doute son super-pouvoir à elle.
Même si on se doutait qu’elle n’allait pas laisser sombrer définitivement son personnage principal, la reprise en main de sa destinée se fera grâce à des flashbacks dans la vie de la jeune Teru, lorsqu’elle était encore tétanisée par la peur de prendre la parole dans sa classe et qu’elle souffrait de la disparition de sa sœur, Shine.
En parcourant ses chapitres, on ne peut qu’une fois encore souligner l’originalité narrative, la fraicheur de ses idées qui font de Shy l’une des séries « SailorMooniène » les plus novatrices dans ses développements !
L’exemple ultime qui nous permet d’affirmer une telle chose est assez « méta » : dans les pages mêmes de ce tome, l’auteure fait dire à ses personnages : « voilà les débuts de Shy. Une héroïne insignifiante qu’aucune série télé ne prendrait le temps de raconter son histoire ! » Lorsque l’on sait que le manga a son adaptation en Animé (sur CrunchyRoll), tout est dit…
On aurait aimé aussi vous parler de ce qu’il se passe dans les chapitres suivants, où l’auteur évoque la raison profonde et intime d’une autre membre de l’Amalarilk, puis nous délivre un terrible cliffhanger, mais on préfère vous laisser en laisser la surprise en la découvrant par vous-même…
Cette œuvre n’est sans doute pas à proposer à l’adolescent-type fan de Shonen classique ; par contre, pour un public plus fin, qui n’a pas peur d’accueillir sa sensibilité profonde… Shy sera le cadeau idéal de ces fêtes de fin d’année !
Milan Morales