Kengan Ashura
Scénariste : Sandrovich Yabako
Dessinateur : Daromeon
Editeur: Meian
Résumé :
Label de death metal mélodique fondé en 2003 par Togawa Yoshiko, la guitariste de DeathProof.
Il a pour vocation de promouvoir des artistes en rupture avec le son aseptisé des majors de l'industrie.
Palmarès KENGAN : 96 victoires et 27 défaites.
Avis :
Dans le tome précédent de Kengan Ashura, Sawada Keizaburô, le champion de Murder Music n’allait pas laisser son combat se terminer par un forfait. Lui le merveilleux danseur aux coups de jambes dévastateur.
Nous le retrouvons donc face à Meguro, un homme aussi fou qu’enragé.
L’auteur, comme à l’habitude, prend le pli de présenter les personnages et leur technique. Ici, on s’attarde à vanter la puissance des coups de pied d’un danseur de ballet. Cette partie m’a fait penser au manga « Coq de combat » où le plus grand rival du héros était un danseur étoile qui s’était mis au karaté…
La supériorité de Sawada est claire, mais c’est sans compter sur un nouveau rival : Julius Reihnold.
Sandrovich Yabako, l’auteur, joue toujours avec ses personnages en parlant de leur puissance ultime. Mais, il nous laisse incapables de savoir qui sera le gagnant d’un combat avec ses nombreux rebondissements scénaristiques. Ce qui fait que nous ne nous ennuyons jamais dans notre lecture ! Il place également, çà et là, de petites saynètes grotesques permettant au personnage de Kazuo de gagner en charisme auprès de ses adversaires.
Pendant ce temps, sur l’île, la sous-intrigue des intrus s’étant introduits clandestinement continue. Un petit aparté qui prendra certainement plus d’ampleur dans la suite du récit…
Le combat principal de ce tome sera celui de Masaki Meguro contre Muteba Gizenga.
Suivant le même schéma habituel, l’auteur présentera chacun des champions grâce à des flashbacks détaillés. Le premier est totalement psychopathe et dément tandis que le deuxième est un monstre tout en muscles lustrés et complètement obscène.
Ce combat est l’un de plus gore jusqu’à présent. Une véritable série d’actions complètement sanguinolentes et inhumaines. Des scènes parfois difficiles à regarder et dérangeantes… On est tenu en haleine tout du long, incapable de prévoir ce qu’il va se passer. Les retournements sont également nombreux et les découvertes assez incroyables !
Le dessin de Daromeon montre ici toute l’étendue de sa folie. Entre dynamisme, poses de combat, expressions de folie, de rage et ambiance oppressante… On peut dire qu’il est passé maître dans l’art de dessiner les mangas d’action.
Après avoir retenu notre souffle pendant un moment, le récit continuera avec la présentation d’un nouveau champion : Kiozhan Takeru. Un sumo des plus atypiques…
Pour terminer, Sandrovich Yabako, nous offre une petite histoire bonus avec des combattants que nous connaissons bien : les Street Fighter. Et, bien entendu, Ohma se battra contre Ryû ! Mais, nous ne pourrons y assister que dans la suite qui se trouvera dans le dixième volume !