Kengan Ashura
Scénariste : Sandrovich Yabako
Dessinateur : Daromeon
Editeur: Meian
Résumé :
Fondée en 1650, l'entreprise Nogi était d'abord un commerce de gros qui est devenu, au fil du temps, un groupe tentaculaire dont les activités s'étendent des transports à l'édition. C'est l'un des tout premiers membres de l'association Kengan. Il totalise 1857 victoires pour 453 défaites.
Avis :
On reprend le deuxième tome de Kengan Ashura là où l’on avait terminé le premier, sur le combat d’Ohma contre Rihito. Sans grande surprise mais avec intelligence, Tokita Ohma gagne le duel. Le combat est beau et bien mis en scène. J’ai trouvé cela plus dynamique et intense que dans le premier, même si cela se termine très vite. En même temps, les combats à rallonge on en a trop vu, il est bon d’avoir un manga qui n’en rajoute pas des tonnes et va à l’essentiel !
Suite à ce combat, on comprend l’étendue des adversaires que ce jeune homme devra affronter. On découvre que l’association du Kengan compte 1205 combattants disputant en moyenne 8,5 combats par an, aucune autre organisation d’arts martiaux ne peut lutter en terme de grandeur. Cela s’explique par les conflits incessants dans le monde des affaires.
Le dessin de Daromeon aura toute son importance pour la suite en prouvant son talent pour le chara-design et les adversaires qui se suivent mais ne se ressemblent pas. On passe de gros balaises à un homme d’âge moyen, gros et bien crado. Yeurk ! Kaburagi Kôji, dit le sorcier. Tous ses adversaires ont dû mettre un terme à leur carrière après l’avoir affronté…. Comment un homme de son acabit arrive-t-il à faire cela ?
Il y a donc ici un plus, car le scénario prouve que chaque combat ne sera pas forcément basé sur la force pure mais bien sur certaines tactiques de l’adversaire qu’il faudra également déjouer. De quoi faire travailler les méninges d’Ohma.
Le dessin s’améliore au fur et à mesure et on peut déjà admirer les progrès de Daromeon en ombrage avec ces magnifiques hachures donnant du relief à son trait, qui se veut de plus en plus fin et fluide également.
Au niveau du scénario, Yabako Sandrovich a fini de poser les bases dans le premier tome et nous divulgue certains détails avec parcimonie entre deux combats pour nous garder un suspens. Le rythme est plus soutenu et la lecture plus agréable que dans le premier sans la narration du manager Yamashita Kazuo dont nous ne savons pas encore la raison de son choix par le président du groupe Nogi.
On sent aussi cette intrigue de fond par une simple réflexion d’Ohma qui, apparemment, chercherait une personne en particulier dans les combattants du Kengan. Ce serait une des raisons pour lesquelles il aurait mis hors d’état le champion du groupe Nogi afin de prendre sa place. Cela se confirme dans la suite du volume et promet une histoire prometteuse !
Nous terminons le volume par un troisième combat qui s’avère très prenant, et une nouvelle intrigue au sujet d’Ohma qui voit le jour ! Vite le troisième tome pour découvrir tout ça !