Kengan Ashura
Scénariste : Sandrovich Yabako
Dessinateur : Daromeon
Editeur: Meian
Résumé :
Depuis des siècles maintenant, les désaccords entre grandes entreprises se résolvent dans l'ombre grâce à une méthode très simple… Les combats de Kengan ! Les représentants de chacune des parties s'y affrontent dans un duel à mains nues aux règles minimalistes, et le vainqueur remporte le litige en question… Bien loin de toutes ces considérations, Kazuo Yamashita, un employé de bureau vieillissant, va par hasard faire la rencontre d'Ohma Tokita, le combattant du conglomérat pour lequel il travaille… Et à qui il va devoir servir d'assistant ! Kazuo va alors découvrir un monde sombre, brutal et sanglant où les conflits économiques n'obéissent qu'à une loi : celle du plus fort !
Avis :
Les éditions Meian continuent leur expansion en nous proposant une nouvelle série parmi leurs shônen.
Kengan Ashura est une œuvre de Yabako Sandrovich (scénario) et Daromeon (dessin) qui fût prépubliée à partir de 2012 dans le magazine Ura Sunday de Shôgakukan. Comptant 27 volumes au total, ce manga d’arts martiaux bien trash dispose, depuis 2019, de son adaptation en animé (diffusée sur Netflix) ainsi que d’une préquelle en un tome (Kengan Ashura Zero) et d’une suite (Kengan Omega) toujours en cours à ce jour.
Espérons que Meian continuera sur sa lancée en éditant ces petites pépites également ! Ils commencent déjà fort en nous proposant les quatre premiers volumes à paraitre en même temps début juin. De même que les prochaines sorties qui se feront également par quatre. De quoi ne pas s’ennuyer dans notre lecture ! De plus, l’édition est toujours très belle. Papier épais, jaquette mate et attrayante avec toujours une touche métallisée pour apporter de la matière et du relief. Il est toujours agréable de tenir un manga de leurs éditions en main.
Le scénario est simple mais efficace. Il y a trois siècles, les combats Kengan ont été créés par le shogun afin de laisser les marchands, voulant tous devenir « fournisseur de la cour », régler leurs différends sans escroquerie ou autre tentative de meurtre. Chacun choisissait son combattant et réglait cela par un combat… À ce jour, ce procédé est toujours utilisé par les grands de ce monde.
La façon dont l’auteur choisit d’aborder la présentation du héros au début de l’histoire est un peu redondante. Cet employé de bureau, Kazuo Yamashita, qui se retrouve dans un quartier mal famé, le soir, alors qu’il n’a jamais eu de déboires, est difficile à croire. Il assiste au combat de ce jeune homme à la force incroyable et il le commente… Ouaip. La dynamique de lecture en est gâchée. De plus, lui, petit employé insignifiant, va, comme par hasard, devenir le manager de ce combattant qui sera choisi par son employeur. Encore moins crédible…
Puis, on assiste au fait que ce jeune combattant qui vit dans un manoir abandonné, est prêt à casser un mur pour ramener le sanglier géant qu’il vient de chasser et l’éviscère à mains nues dans une pièce de sa « maison » comme un gros barbare. Et là, on comprend que l’auteur a clairement fait le choix de tourner le scénario de façon « bourrine » et d’apporter sa dose d’humour dans cet univers sombre de combats sans merci avec la venue du looser qui sera son manager.
À partir de ce moment, on est mis au diapason, et on ne se prend plus au sérieux… Kengan est un manga à lire sans prise de tête.
Sandrovich Yabako explique que le personnage de Kazuo était destiné à disparaître dès le premier chapitre, mais l’éditeur en a décidé autrement. Au final, il aura un rôle prépondérant dans cette histoire et il nous tarde de savoir lequel ! Il est vrai que ce personnage est totalement atypique dans un manga de baston pure et dure comme celui-ci.
Au final, dans ce premier tome on assistera à trois affrontements entre Tokita Ohma et des adversaires. À part le dernier combat, qui lui était officiel, les autres n’ont pas duré longtemps.
La présentation du combat officiel se fait comme nous l’avions imaginé. Dans un bâtiment en démolition mais à la vue de tout le gratin du beau monde qui vient, bien évidemment, parier sur le vainqueur. On comprend que les combats du Kengan sont plus qu’une simple résolution de conflit, mais bien, une attraction à part entière faisant également tourner le marché… Une manière d’asseoir son pouvoir mais également de se hisser dans les hautes sphères.
Le chara-design des personnages est bon, même si l’on retrouve tous les codes du genre entre techniques secrètes et gros balaises qui se la pètent… On ne s’ennuie toutefois pas en lisant ce tome. Tout cela m’a fait penser au film Figth Club.
Les dessins ne sont pas exceptionnels mais l’action est bien représentée et c’est là l’essentiel. On sent que le talent de Daromeon est là mais qu’il doit encore se faire la main…
En définitive, ce premier tome fait son job car lorsque nous le fermons, nous avons envie de découvrir la suite ! Ce que nous allons faire immédiatement vu que nous disposons des quatre premier dès le départ. La chronique du volume deux arrivera donc sous peu !
Pour lire un extrait : ici !